lundi 17 décembre 2012

Case #17





17 comme le 17 octobre 2012.

Jour du 51ème anniversaire de la répression meurtrière perpétrée par la police française à l'encontre d'une manifestation d'Algériens organisée par la fédération française du FLN. Les fonctionnaires de police, au lieu d'assurer une mission de maintien de l'ordre, procédèrent à un véritable massacre. Sans doute étaient-ils chauffés à blanc par la conjugaison des nombreuses attaques qu'ils subirent au cours de cette année 1961 et qui sont attribuées au FLN  ainsi que par les propos de Maurice Papon, alors préfet de police de Paris. En effet, le représentant de l'Etat fit des obsèques d'un policier, le 02 octobre 1961, une tribune pour déclamer toute sa politique répressive, au cours de laquelle il dira "Pour 1 coup porté, nous en porterons 10". C'est surtout l'Etat qui portait toute la responsabilité dans ce drame. L'autre drame réside dans le délai nécessaire au mea culpa étatique. Ce funeste anniversaire fut enfin l'occasion, pour un chef de l'Etat français de reconnaître, en personne, et "avec lucidité, la sanglante répression au cours de laquelle furent tués des Algériens qui manifestaient pour le droit à l'indépendance". Un acte de contrition auquel le Président semble être rompu, après avoir déjà reconnu, en juillet dernier, lors du 60ème anniversaire de la raffle du Vel d'Hiv que "ce crime fut commis en France, par la France" et qu'il "fut aussi un crime contre la France, une trahison de ses valeurs". Elle aussi menée par les forces de police française, l'opération "vent printanier" s'acheva le 17 juillet 1962 et entraîna la déportation de 13 000 Français, dont 4 000 enfants. 

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