mercredi 27 mars 2013

vendredi 15 mars 2013

Habemus pampa!






Non, je ne suis atteint de dyslexie. C'est bien l'Argentine qui est sur le devant de la scène, ce pays qui se termine par une "Terre de feu". Pas étonnant qu'il soit donc question de fumées. 
Noire comme lors de la dictature ou de la plus récente crise économique, doublée d'une crise politique qui vit, en 10 jours, 4 présidents se succéder, sorte de quarteron de la décadence financière.
Blanche comme lors de ses victoires en Coupe du Monde de fùtbol, l'autre religion locale, après, voire avant, le catholicisme. Victoires latines décrochées à Buenos Aires puis Mexico, sous la houlette d'un homme aidé par la main de Dieu. Déjà.
Blanche comme l'élection du premier Pape non européen. Autre victoire latine. Ainsi, la boucle est bouclée. L'Argentine avait déjà un Messi (qui lui a les pieds de Dieu), elle a désormais un Pape dont l'annonce du nom a, elle, laissé un blanc au sein d'une foule benoîtement massée sous le balcon et comme anesthésiée en découvrant qui allait remplacer Benoît, celui qui ne voulait pas d'agonie publique. 
Benoît, ce Pape paradoxal, qui, ne se sentant plus la force d'être missionnaire, en devint démissionnaire. Peut-être grâce à ces cortèges de fidèles, venus, des jours durant, saluer la dépouille de son prédécesseur. Allez savoir, le souvenir de ces images l'a-t-il peut-être dissuadé de se demander comment réagirait le clergé sur sa tombe? C'est ainsi qu'après avoir papoté, les cardinaux, en nombre, désignèrent François. Election qu'ils arrosèrent peut-être avec du crémant (XV), afin de remplacer le champagne, le luxe n'étant plus de mise. Entre crise économique mondiale et plus bas taux de fécondité au Monde (et à la Ville), on peut comprendre cette prise de conscience vaticane. 
Du coup, après avoir rangé le Pape Allemand,  il en est de même avec la grosse berline, et c'est un mini-bus qui est devenu véhicule du Saint-Siège. Peut-être parce qu'il en a plusieurs.
Dans cette Histoire, où est la France? Pas sur le pont (Saint-Bénézet), à voir la faible assistance présente sur le Perón de Notre Dame de Paris, presque moindre que devant le théâtre du rond-point il y a quelques temps. A la croisée des chemins, cette religion aurait pu tendre la main au seul autre Etat ayant abrité la Papauté, en choisissant un véhicule entre la berline et le minibus, comme une Renault Cénique.
Certains voient dans cette élection la transition avant celle d'un Pape noir. Et pourquoi pas un Président américain noir, aussi? Je Paray que ce serait un évènement... monial!


En attendant, le nouveau Pape, à 76 ans, et n'ayant plus qu'un poumon, aspire à donner une nouveau souffle à sa religion. Il évitera peut-être tout juste la crise de foi....

vendredi 8 mars 2013

Femmes, je vous aime...





... je sais, ce titre n'est pas de moi, alors disons que je le fais mien. Bien qu'emprunté à une chanson, il ne constitue pas dans ma bouche une sérénade et résume assez bien ma pensée en cette journée de la femme.

Seulement, je n'aime ni la journée de la femme, ni ces femmes en boîtes, devenues marchandises « livrez m 'en 3 boîtes ... ».
Non, je n'aime pas ces femmes soumises, celles qui préparent le bain et le verre de whisky de leurs chers époux qui rentrent du travail, celles qui se considèrent sur Terre pour assouvir les volontés de leurs conjoints, s'infériorisant ainsi devant le puissant mâle, alors que le couple devrait symboliser égalité, équité et partage...
Non, je n'aime pas la journée de la femme. Déjà, fêtée le 08 mars, je m'interroge sur cette date. D'accord, c'est une date internationale, mais son choix est assez flou, puisqu'il s'agirait de la date d'une manifestation d'ouvrières américaines en 1857, qui finalement, n'aurait jamais existé. Il y a des commémoration plus pertinentes...
C'est en 1917 qu'a été fixée cette date. 1917! Au delà du presque siècle qui nous en sépare, il y a là un abysse sociétal. Cette journée prit toutefois un réel élan grâce aux mouvements féministes des années 70. Drôle quand même de la part de femmes « novatrices » pour ne pas dire révolutionnaires, de se référer à cette année, bien que révolutionnaire elle aussi! Pourquoi nos féministes françaises ne célèbrent-elles pas plutôt le 17 janvier 1975 ou le 23 mars 1944, voire même la récente abrogation de la loi leur interdisant le port du pantalon comme précédemment évoqué sur ce blog ?
Les féministes. Vaste sujet. A mon goût d'homme nullement « masculiniste », il y a derrière ce titre de féministe une forme de contradiction. J'interprète la célébration de la journée de la femme pour une féministe, comme une forme d'acceptation d'une condescendance institutionnelle. Une féministe devrait au contraire, oeuvrer tout au long de l'année et faire relâche en cette journée. Evidemment, cela dépend du niveau de féminisme. A l'instar de certaines formes d'intégrisme, on pourrait distinguer les féministes modérées des féministes radicales, comme ces anglophones qui ne parlent plus d' « history », mais d' « hertory », et ce,  par opposition aux « féminines », ces femmes qui peuvent suivre la fashion week, travailler, avoir des enfants et être estimées pour leurs qualités réelles, à l'image de l'homme respectable qui se rend dans les stades de football, après une semaine de travail respectable durant laquelle il se sera occupé de ses respectables enfants. Bien sûr j'entends poindre la question des salaires mais, n'étant pas machiste et travaillant dans un milieu où la parité salariale est déjà de mise, je reste persuadé d'une évolution réelle sur ce point. Certes, certaines femmes sont loin de leurs hom(mes)ologues. C'est le cas des footballeuses. Cela dit, elles peuvent se féliciter d'en être très très loin. Déjà elles sont souriantes. Ca change de Zlatan (*). Elles sont spontanées, généreuses et combatives. Ca change de Zlatan. Elles sont courtoises, polies et reconnaissantes. Ca change de Zlatan. Et surtout, elles s'imposent d'elles-mêmes, sans outrances. Ca change de Zlatan... et de certaines féministes.





Bravo les filles! Et bonne "fête" à celles qui, tout de même, y attachent de l'importance...


(*) le Zlatan est un footbaleur qui concentre à lui seul tout ce qui rend ce sport détestable

lundi 4 mars 2013

Solitudine





Il s'appelait James McConnell, ancien de la Marine royale britannique décédé à l'âge de 70 ans. Sans famille proche, il allait être inhumé seul, avec pour seul public le personnel des pompes funèbres et le pasteur. Justement, ce religieux, révolté par cette situation lança un appel aux bonnes âmes, via un réseau social. "La grande majorité de ceux qui sont venus aujourd’hui ne connaissaient pas James McConnell, mais voulaient qu’il ait des adieux dignes", a-t-il souligné.
Et bien à l'heure d'autres funérailles, celles de Stéphane Hessel, je trouve justement cette cette histoire indigne. 200 personnes avaient répondu à cet appel, venues pleurer un inconnu. Si elles ont alors pu exprimer leur tristesse, ce sont bien elles qui m'attristent. Bon sang, dans quelle société vit-on pour conduire 200 inconnus aux obsèques d'un 201ème, et ce même si le Royaume-Uni fut le théâtre de cette triste scène ?
Franchement, j'aimerais bien savoir ce qu'il en pense James de cette foule inconnue massée derrière son cercueil. Sûr que certains étaient plus peinés par le contexte que par le décès du marin. Le monde est devenu bien superficiel. Il est plus important de communiquer des sentiments même artificiels que de les vivre. Il est plus important de dire je t'aime que de le ressentir. Il est plus important de se réfugier derrière des apparences hypocrites que d'être vrai. Si ça se trouve, James aurait voulu être enterré seul. Mozart lui-même le fut bien! Et, en opposant irréductible à l'Empereur, Victor Hugo écrivait « … Et s'il n'en reste qu'un je serai celui là ».
La solitude, vue sous cette angle est-elle une tare? La solitude n'est peut-être juste qu'une incongruité de la société actuelle devenue individualiste, et dont elle prend alors la mesure lorsqu'elle est confrontée à des cas dramatiques d'isolements. Je nourris un rêve, fou dans cette époque, qu'une fois retraité (si ça existe encore d'ici là) je puisse voyager seul à travers le Monde en cargo, et ainsi profiter de la solitude des longues traversées pour dévorer des tonnes de livres non lus au cours d'une vie trépidante. Ce blog s'est vu réanimé par un murmure dont le souffle a attisé les braises d'un ardent tempérament. Ce murmure ayant pris du coffre est devenu une voix, puis plus qu'une voix, il devint pour moi, laissant son génie faire, « The Voice ». Finalement devenu aphone, je retrouve la voie de la solitude. Sans doute pas la même que celle de James, celle d'un indépendant, irréductiblement au service des autres. Un comble...