mardi 24 avril 2012

BARBAPAPA





Pour Mikhail Verbitsky, mathématicien russe, c 'est la barbe ! A un poil près, il prenait l'avion pour Varsovie, mais c'était sans compter sur la vigilance des douaniers russes qui, sans sourciller, l'ont empêché de quitter le territoire. En effet, en raison d'une condamnation, Mikhail était fiché. Jusque là rien de très très surprenant, particulièrement au pays de Vladimir, oui, celui-là même à qui vous pensez : cet homme qui aime se montrer sportif, assez petit, aux costumes ajustés, au regard froid et au visage glabre, puisque, tous les matins, il se rase, Poutine !

Toutefois, lorsqu'on se penche sur le motif de cette condamnation, les cheveux se dressent sur la tête. Mikhail a été jugé et condamné pour ne pas s'être acquitté du versement d'une amende au bénéfice d'un de ses compatriotes, Igor Pugach qui revendique le dépôt d'une marque de barbe. Ce « brevet » détaille la forme et le type de barbe, qui laisse les tempes dégagées et des poils limités au menton et à la lèvre supérieure. Un bouc à la Lénine, en somme, qui donne à Mikhail un air de photo en noir et blanc. Pugnace, Pugach, décrit cet attribut pileux comme élément de la propriété exclusive, voire même un «attribut racial», du peuple russe. Etant barbu moi-même, la qualification de « cet attribut racial » et cette discrimination m'ulcère et je trouve, que de ne pas vouloir partager cette apparence, dans le berceau du communisme, de surcroît, est particulièrement révoltant.
Et ma révolte ne cesse de s'amplifier lorsque par ici, un homme, qui peine toutefois à se montrer véritablement sportif, lui aussi assez petit, aux costumes ajustés, au visage froid et au visage glabre, puisque, tous les matins, il se rase en y pensant, passe la main dans les cheveux de ceux qui diabolisent d'autres barbus.

C'est tellement facile de s'en prendre à ces barbus, provenant d'autres latitudes et dont on a, nous, occidentaux, organisé la venue !
C'est tellement facile d'agiter l'épouvantail de l'envahissement pacifique !
C'est tellement facile de dénoncer ses difficultés d'intégration !
C'est tellement facile de jouer de leur surpopulation dans un espace confiné qui, pour les barbus, est un facteur de stress et donc d'agressivité.
C'est tellement facile de pointer du doigt sa robe si particulière.


Tout cela démontre bien une intolérance, résultat hermétique d'une grande inculture de la part de ses détracteurs.....

A part ces tristes restrictions, il est très intéressant. Observer son comportement vous captivera, surtout lorsqu'il se prend à fouiller dans le sable. Vous verrez alors que son mode de vie est enjoué et passionnant.

Mais pour cela, il faut mieux le connaître, voici donc, à lui aussi, sa fiche :

Famille : Cyprinidae.
Habitat : Indonésie, Sumatra, Thaïlande et Bornéo.
Description : Poisson trapu et haut avec une bouche étroite et puissante. Les flancs du poisson sont traversés par quatre larges bandes noires dont une traverse l'oeil. Sa robe est scintillante de coloration dorée et rouge-orangé. Les nageoires ventrales sont rouge vif ainsi que la bordure de la nageoire dorsale. Il s'agit d'un poisson à la livrée magnifique très populaire en aquarium. Les nombreux croisements réalisés sur ce poisson nous ont donné des variétés albinos et vert.
Taille : De 5 à 7 cm.
Différences Sexuelles : Le dimorphisme est peu apparent. Les femelles sont plus trapues et plus hautes, les mâles légèrement plus colorés.
Température : De 23 à 26°C. L'idéal étant 25°C.
pH : De 6,2 à 8. L'idéal étant une eau légèrement acide. Pour la reproduction un pH de 6,5 est nécessaire. L'eau doit être bien oxygénée.
Eclairement : Tamisé par des plantes flottantes. Éviter les éclairages intenses qui rendent le poisson agressif et qui interdisent toute reproduction.
Sol : Fin et non coupant, sombre de préférence.
Décor : Nombreuses plantes à feuilles dures et cachettes mais un espace de nage libre important. Un bac de 100 litres est le minimum.
Nourriture : Omnivore et avec un grand appétit, ils acceptent toute sorte de nourriture. Les paillettes peuvent convenir mais ils ont une grande préférence pour les proies vivantes ou, à défaut, congelées : artémias, tubifex, vers grindals, larves de moustiques, daphnies... Une part de leur alimentation doit être végétale sous forme d'algues (spiruline par exemple). Il faut veiller à ne pas les suralimenter vu leur appétit : toute la nourriture doit être absorbée en moins de 3 minutes.
Reproduction : Elle ne pose pas de problème si l'on respecte quelques règles. Les périodes de reproduction sont ponctuées de combats de mâles. Les mâles les plus vigoureux obtiennent le droit de courtiser une femelle : la parade consiste à tourner autour des femelles. Le mâle durant toute la période de reproduction à un comportement agressif aussi bien envers les autres mâles et poissons de l'aquarium qu'envers la femelle courtisée. Cette agressivité peut mener à des drames et il est nécessaire que l'aquarium ait de nombreuses cachettes pour les poissons subissant agressivité. La femelle fécondée à un embonpoint caractéristique. Si tout se passe bien l'accouplement donne lieu à la ponte de 500 à 1000 oeufs d'un millimètre de diamètre ! Il faut alors immédiatement retirer ces oeufs car les parents aiment les consommer. Les oeufs seront mis dans un petit bac spécialisé avec une température de 28°C, un pH de 6,5 et une dureté inférieure à 10°dGH. Ces derniers étant adhésifs, ils pourront être collés le long des parois de verre. Il faudra attendre une trentaine d'heures pour voir apparaître les premiers alevins qui seront nourris avec du fin plancton de mare ou des infusoires durant les deux premiers jours. Ensuite les nauplies d'artémia prennent le relais. En quinze jours, les alevins font plus d'un centimètre de long.
Comportement et compatibilité : Poisson grégaire qu'il faut maintenir en banc d'une dizaine d'individus (minimum cinq individus). Le comportement du banc est alors très vif et intéressant. En revanche, les barbus aiment faire la loi dans l'aquarium et passent une bonne partie de leur temps à la poursuite des autres occupants du bac. Il a également une fâcheuse tendance à mordre tout ce qui dépasse : une main, les barbillons d'un poisson ou même des nageoires. S'il est maintenu en trop petit groupe ou seul, ce poisson peut devenir agressif avec les autres occupants du bac. On ne le conseillera donc pas dans un aquarium communautaire. Si vous désirez tout de même le maintenir en aquarium communautaire, il faut à tout prix le maintenir en groupe d'au moins cinq individus et éviter de le mettre avec des poissons lents ou petits ou avec de grandes nageoires (guppy, scalaires) ou des barbillons (gouramis) ou avec des poissons trop pacifiques. Eviter la surpopulation du bac qui est, pour le barbus, un facteur de stress et donc d'agressivité. A part ces tristes restrictions, il s'agit d'un poisson superbe et d'un comportement enjoué et passionnant. Ce poisson aime de temps à autre fouiller dans le sable.
Médicaments : Ce poisson est sensible à la maladie des trous (Ichthyosporidium) et à la maladie du velours (Oodiniose). Pour éviter ces maladies, il faut le maintenir en groupe (évite le stress), avoir une bonne filtration et effectuer des changements d'eau réguliers et suffisants.
Notes : Il a une position de repos très particulière : Il reste immobile (ce qui est rare pour lui) et pique du nez vers le bas.


Voilà, et pour ne pas couper les cheveux en quatre, je vous dirais que, pas plus qu'il y a 10 ans, je n'aime les poisons d'avril.

J-11... avant Music #2

dimanche 22 avril 2012

Music #1



En privé, j'ai récemment, et sommairement, égrainé quelques célébrités que j'appréciais. J'avais inexplicablement oublié celle-ci que l'on voit ici pour une prestation dispensée dans une mise en scène dominicale et présidentielle triplement de circonstance!





jeudi 19 avril 2012

Vol de voiture








« Papa, Papa, j'ai vu une voiture voler ! »

«Non, fiston, tu sais que dans ce cas, tu utilises BATTRE ou BATTU. J'ai vu une voiture BATTRE ou j'ai vu une voiture BATTUE ? BATTUE, on est bien d'accord, donc tu as vu une voiture volée. Quoi ? Une voiture volée, vite, appelons la Police ! On l'a fait lors du précédent billet, il suffit d'appuyer sur la touche Bis du téléphone ! » NDLR : première transition.

« Mais non, Papa, calme-toi, j'ai vraiment vu une voiture voler, voler dans le ciel !! »

« Toi tu as encore regardé Retour vers le futur !»






« Non Papa, ça c'était le rêve de TA génération ! Regarde plutôt la réalité de MA génération ! »





D'accord, il a raison mon gamin, nous on rêvait de la déclinaison en série de cette DeLorean volante bricolée par un savant fou dans un garage. Et ça nous semblait improbable. Du coup, tous les fantasmes étaient permis, et chacun y voyait des qualités et des avantages.

Développée par la société Terrafugia, la Transition (sic), bien nommée, à l'instar du Concorde, dont on ne lui souhaitera pas le même destin, est la première voiture volante homologuée, et elle vole dans les remous du Spirit Of Saint-Louis, puisque comme l'aéronef de Lindbergh, elle nous provient de la côte Est des Etats-Unis.

Dois-je le laisser rêver, le fiston, à ce que cette innovation peut inspirer, ou vais-je relativiser cette avancée technologique, quitte à jouer le rabat-joie ? Soit, comme pour certains personnage mythiques qui enchantent l'imaginaire enfantin, je préfère le laisser rêver et coucher ici mes réflexions sur le sujet.

Mi-voiture, mi-avion, l'engin se gare n'importe où ou presque, grâce notamment à ses ailes rabattables qui lui assurent un encombrement minimal. A ce titre, libre à vous d'aller faire vos courses dans votre hypermarché préféré au volant/manche de votre Transition. Vous vous stationnerez alors normalement sur le parking. Premier avantage. Au moment de sortir du commerce, vous n'aurez aucune peine à retrouver votre « drone » de voiture, que vous ne confondrez alors avec aucune autre ! Deuxième avantage.

Vous pourrez en profiter pour passer à la station refaire le plein de carburants, puisque votre fidèle destrier consomme 6,7 litres/100 km en mode automobile. Consommation correcte en cette période de flambée des prix, sauf que vous plafonnez à 55 km/h, loin des 88 mph du Doc. En revanche, en mode aéronef, c'est sensiblement plus : 18,9 litres/heure, mais l'allure est plus rapide : Vitesse maxi de 185 km/h pour une vitesse de croisière de 172 km/h et une autonomie de 787 km. Les spécialistes de l'aéronautique apprécieront, mais pour cela, il faut une piste d'envol suffisante pour permettre la course d'envol de 762 mètres que nécessite notre Transition.

Voilà toutefois des caractéristiques qui douchent mes velléités resquilleuses. Et oui, je m'étais dit que sur l'autoroute, il suffisait de décoller juste avant le péage, mais prendre l'autoroute à 55km/h, c'est délicat. Et à bord d'une telle machine, pas besoin d'autoroute, on roule à l'azimut ! Strasbourg - Biarritz sans avoir à contourner le Massif Central ! Marseille – Ajaccio et Paris – Londres sans se soucier ni du ferry, ni du tunnel !

La liberté absolue, plus besoin de tenir compte des recommandations de Bison Futé. Toutefois, les pouvoirs publics auront à cœur de veiller à ce que, au titre d'un fort engouement, le trafic auto-aérien ne soit pas saturé. Un organisme apparenté à l'astucieux bovidé ruminant d' Amérique du Nord pourrait alors voir le jour. On pourrait ainsi le baptiser Aigle Malin... Cela dit, à 279 000 Dollars la machine (hors options), Aigle Malin peut encore rester au repos dans son aire !

Et d'aire de repos, il n'est nullement besoin à bord de votre « voituronef », puisque si vous voulez faire une pose pique-nique au cours du trajet, aucun problème, il vous suffit de repérer, un pré qui vous intéresse, et hop, atterrissage ! En plus vous pourrez profiter de l'ombre des ailes ! Evidemment, il y a une condition. Vous ne partirez pas en famille, votre véhicule étant biplace, et le coffre à bagage étant forcément réduit, même en mode automobile où vous ne pourrez pas envisager d'y attacher une remorque !


Quoi qu'il en soit, grâce à cette innovation, le rêve d'Icare est désormais presque à portée de bourse. Souhaitons lui bon vent ! On connaissait déjà d'autres types de moyens de transports mixtes, avec plus ou moins de succès, d'ailleurs.


Il y avait les véhicules amphibies, dont certains, après une retraite militaire, ont trouvé une vocation touristique :


D'autres ayant entendu parler d'hydravions, ont voulu les imiter :


On notera ici que les ailes peuvent avoir une autre vocation que celle d'ombrage !


Et en cette période de centenaire, je ne peux résister à la tentation d'évoquer ce navire, qui, sous l'empire de l'ivresse des profondeurs, a voulu, mal lui en a pris, se comporter en sous-marin...

Saurez-vous trouver le point commun de ces trois exemples???

A vous de jouer!

mardi 10 avril 2012

Vous avez demandé la Police, ne quittez pas.....


Il y a encore quelques temps, il était fréquent de recevoir des appels téléphoniques vous vantant des placements boursiers, des services de courses en ligne ou encore les qualités d'une cuisine intégrée. Evidemment, le grelot retentissait aux heures des repas. « Je suis dans ma cuisine, j'y mange, et j'aimerais en profiter ! Merci de ne plus m'appeler, SVP ». (A une époque en composant le 16-1, c'était nous qui appelions SVP!!!!)

Le fameux phoning, cette nouvelle forme de pollution publicitaire venait vous agresser là où vous devriez surtout vous sentir protégé : au sein même de votre domicile.

Puis il y eut l'apparition des listes Pacitel. Ni rouges, ni noires, ni religieuses, elles vous garantissaient la quiétude vis à vis des assauts de ce foutu phoning. L'inscription rapide assurait un résultat réel. Il faut dire que ça ne marchait pas mal.... jusqu'à peu.


Mais là, l'agression du jour n'est pas sans séquelles !!!! Aussi, s'agissant finalement d'appels malveillants, voudrais-je déposer plainte. Et surtout je veux que cette plainte aboutisse. Je ne saurais me contenter d'un Pineau simple flic (Ah, la Charente!!) comme enquêteur. Non, je veux une pointe, un cador, un renard de la PJ. Je veux un haut placé.... M. Guéant, j'en appelle à vous et à votre positionnement dans la hiérarchie. J'exige de la rapidité dans l'action ! (parce qu'il paraît que vous êtes en train de faire les cartons. Une mutation ? Ah, non, la fin du CDD. Fichtre, la précarité touche tous les niveaux ! C'est vrai que j'avais entendu parler d'un chef de service de la Police qui voulait devenir avocat, de peur de ne pas voir son CDD prolongé. Enfin, devenir avocat après avoir été superflic, c'est une drôle de démarche intellectuelle, pas inintéressante, voire même révélatrice, cela dit...)


Mais je me disperse, voici le motif de ma plainte :


Aujourd'hui, j'ai reçu un appel commercial d'un correspondant étranger d'apparence (ah, je vois que je vous intéresse davantage, je continue). Cet appelant qui clairement déroulait ses formules de politesse, ponctuées de Monsieur à gogo, a manifestement eu le plus grand mal à entendre que je tentais de l'interrompre dans sa litanie commerciale. J'ai tout de même réussi à placer le fait qu'inscrit sur la liste Pacitel, je souhaitais qu'il ne m'appelle plus et plus encore, qu'il veille à effacer mon nom et mon numéro du listing sur lequel j'apparaissais. Le problème c'est qu'il déclarait ne pas comprendre mon propos. J'ai donc pris soin de répéter la même phrase, de façon posée et relativement lente, sans plus de succès. J'ai alors répété le tout DE FACON CLAIRE, ARTICULEE ET AUDIBLE ! Et là, quelle ne fut pas ma stupeur d'entendre sa réponse, sèche, lapidaire : « Vas te faire foutre, Monsieur ».


MON SANG N'A FAIT QU'UN TOUR !

Mettez-vous à ma place, monsieur l'inspecteur! Me faire, sous mon propre toit, tutoyer ainsi ! J'en étais pantois ! Quelle agression ! Quel traumatisme ! Pire qu'un "casse-toi pauvre con"! Heureusement, j'étais seul, mes enfants n'étaient pas là et n'ont donc pas assisté à la scène, qui aurait pu, à leurs yeux candides, écorner l'image du père, de manière dévastatrice pour leur construction personnelle ! Me sentir aussi vulnérable, chez moi, est purement insupportable. Je me sentais si démuni, et ce, d'autant que je ne pouvais pas répondre à mon agresseur. Sans quoi, tel Cyrano, j'eusse eu beau jeu de lui rappeler les règles de la bienséance et du voussoiement ! Mais le malotru m'avait raccroché au nez, j'étais alors désarmé, ne pouvant que tristement me comparer à un vulgaire rat penaud !


Quelques instants plus tard, me laissant à peine le temps de m'en remettre, le téléphone retentit à nouveau. Visiblement, la même plate-forme d'appels, mais cette fois-ci, c'était une femme, apparemment d'apparence, elle aussi, qui tentait de distiller sa formule connue par cœur. Le mien étant brisé par cette agression récente, j'ai préféré agir autrement. J'ai allumé le téléviseur que j'ai calé sur une chaîne de la TNT que je regarde encore moins que les autres. A cette heure, où les chaînes s'attachent à capturer la ménagères de 50 ans, manipulant son fer, à repasser, je découvris une série «allo» de roses (sans aucune allusion politique, sur ce point). Une pression sur le haut-parleur du téléphone, quelques barrettes de son supplémentaires sur le téléviseur, les deux appareils disposés assez près l'un de l'autre, et ma vendeuse de panneaux solaires qui s'époumonait avec ses formules toutes faites dont elle ne devait jamais sortir. D'ailleurs, elle a mal choisi son jour, pour tenter de me vendre des panneaux solaires aujourd'hui, où la pluie battante venait de chasser la neige de Pâques, m'ayant ainsi permis de savourer d'originaux œufs à la neige ! La pauvre ne devait pas savoir... mais finalement se rendit compte qu'en dépit de sa récitation studieuse, une conversation se nouait à l'autre bout du fil : « Barbara, je t'aime Barbara ! - Pablo, tu sais que cet amour est impossible ! - Mais Barbara, mon amour pour toi est tellement intense ! - Je le sais Pablo, et c'est terriblement cruel, mais c'est Diego que j'aime ! - Quoi, Diego ! Cet escroc...... »

Et finalement, 3 minutes 16 secondes de ce dialogue fructueux plus tard, ma vendeuse de rêve, fatiguée de répéter des « Monsieur, que dîtes-vous, je ne comprends pas ?» a elle même interrompu son appel. Dommage, j'avais établi un lien durable, j'étais prêt à passer le flambeau au négociateur du RAID !


Comprenez bien, monsieur l'enquêteur, que cette situation est intenable. Je m'en remets à vous, vraiment ! On n'est plus chez soi, chez soi ! Faîtes quelque chose, je ne sais pas moi, passez un coup de Karcher (Ah, au fait, vous connaissez l'histoire de l'arroseur arrosé ?? non c'est juste comme ça...).


Pour ma part, j'ai pris des mesures réelles. J'ai la présentation du numéro. Je ne réponds plus qu'à ces deux là :


Alors publicitaires de tous bords, ne m'appelez plus, et ne m'écrivez pas non plus! Sinon, je vous envoie le Glaude, et vous allez avoir des problèmes !

dimanche 8 avril 2012

T'as de beaux oeufs, tu sais!

Sur cette photo, il y a un truc qui cloche....
Joyeuses Pâques!!! et bon courage au Front de Libération des Lapins de Pâques!

dimanche 1 avril 2012

Petits arrangements entre amis



Au début, c'était de l'humour corrézien. Mais ne dit-on pas que les blagues les plus courtes sont toujours les meilleures ? Comme celle-ci, non seulement dure, mais prend de l'ampleur, il ne s'agit peut-être plus simplement que d'humour !

NouvelObs.com nous apprend que Jacques Chirac semble déterminé à voter pour le candidat socialiste lors des prochaines élections présidentielles, en dépit du positionnement de son épouse. Comment interpréter cet épisode, au cœur duquel un animal politique resurgit de façon étonnante, et alors même qu'on ne l'y attendait pas ?


Je me lance tel le bon politologue de comptoir (sans le muscadet, cela dit) :


1/ Après nous avoir fait croire que sa mémoire vacillait, l'ancien président démontre qu'au contraire, il peut nourrir une rancune de 17 ans (voire davantage).

Tout ça pour une clope! Vous voyez que le tabac peut-être nocif!


2/ Finalement à l'aise avec les souvenirs, il se remémore les débats l'ayant opposé à son homologue Valéry Giscard d'Estaing jusqu'au premier tour des élections présidentielles du 26 avril 1981.


Opposants d'hier et désormais réunis, de droit, dans l'aile Montpensier du Palais-Royal, peut-être s' accommode-t-il mal de cette promiscuité et que, pour lui, une perspective de voir un petit nouveau gonfler les rangs du Conseil Constitutionnel serait un vrai bol d'air !


D'où la stratégie d'organiser la défaite du président actuel pour qu'il les y rejoigne. AHAH ! Qui a pensé à cette hypothèse ???.... (et oui, j'adore fonder des théories sur mes propres scenarii loufoques !)


3/ L'article est paru le 31 mars, je l'ai lu le 1er avril et je me suis fait berner.... alors que j'ai passé tant de temps à fomenter des canulars à cette occasion ! Sauf que cette année, j'ai complètement occulté l'approche de cette échéance pour moi bien plus attendue que le nouvel an lui-même. Et là, je prends peur car bien que n'ayant pas l'impression d'avoir de problèmes de mémoire, finalement, c'est moi qui me sens vieux...



Au delà de tout ça, du cocasse de la situation, un phénomène m'interpelle vraiment. Dans notre société hyper médiatisée, une information dès qu'elle est abordée par la presse, prend force de Loi.

Ainsi, ça se traduit par des « Si, c'est sûr, c'est écrit dans le journal !» (version presse écrite),

« Ah, ben je peux t'en parler, ils l'ont montré au 20 heures ! » (version presse audiovisuelle),

« C'est forcément vrai, ils l'ont dit à la radio ! » (version presse parlée)

ou encore l'inévitable, l'imparable, l'implacable « J'ai vu sur internet... » (version nouvelles technologies)et je n'irai pas jusqu'à parler de ceux qui confondent JT et Guignols (de l'info) !


Cela dit, vous me ferez remarquer qu'entre le smartphone et le colporteur, il n'y a pas photos (quoiqu'avec le smartphone...) et vous aurez raison.


Mais elle, issue d'un autre âge, puisque Française et néanmoins vice-championne au concours Eurovision 1991 n'a-t-elle pas aussi raison ?:





Qu'il s'agisse de petites phrases, ou d'enquêtes journalistiques, le dernier mot va résonner toujours un peu plus. Alors ne nous laissons pas aller à la facilité et montrons que nous aussi, pouvons raisonner.


A vous de jouer...