lundi 20 février 2012

Allons à la campagne



Pour ceux qui vivent reclus dans une vie monacale, nous sommes bel et bien en campagne et cela nous concerne tous, jusqu'aux populations urbaines. Comme à l'accoutumée, la campagne actuelle s'assortit de son lot d'actions et revendications périphériques, distillées pour susciter intérêt et faveurs médiatiques. Et ça marche, tout comme un arboriculteur du sud de la France dont le but est bien plus que de seulement promouvoir le port de la chasuble de sécurité :




Pierre Priolet, même s'il a la pêche, pourrait bien, au cours de sa longue marche, se faire dépasser par deux cyclistes, qui, bien que dans un autre dessein, profitent eux aussi de l'aubaine pour remonter le courant de l'exode rural :




Pour aucun de ces trois « saumons sociaux » il n'est question de performance physique, sinon, nos deux cyclistes pourraient, à l'instar d'un roi de la petite reine désormais déchu, se gaver de viande rouge, afin de pédaler plus vite. Il n'en sera rien, au grand dam de la filière bovine d'ailleurs actuellement sur le grill, tout comme la filière laitière où l'annonce du glas des quotas pourrait bien faire germer des idées d'actions d'envergure. Imaginons une transhumance printanière conduisant aux parvis des palais nationaux ! Quoi qu'il en soit, ces mécontents sont finalement heureux d'envisager des périples qui, s'ils entraient dans le champ de l'autre grande campagne présidentielle de l'année, seraient démesurément plus conséquents.

C'est aussi ça une campagne, et pas seulement des coups vaches dont on fait tout un foin...



lundi 13 février 2012

SDF


Alors, là, trop, c'est trop !



Diantre, il fait froid en hiver ! C'est d'ailleurs une information reprise en boucle dans les différents journaux. On équipe les automobiles de pneus hiver et on y met des chaînes. Celles de télévision d'information continue, notamment, mettent en scène leurs envoyés spéciaux devant des péages autoroutiers du matin au soir. La ritournelle de ces journalistes ne varie pas d'une intervention à l'autre. A chaque fois, « la neige tombe en abondance » (même quand les images prouvent que ce n'est plus le cas), mais ça, c'est pour le folklore. En terme de folklore, regardez ce que ce rude montagnard rigolard a à nous dire de l'hiver, à travers sa perception des touristes de la capitale (de 04'00'' à 06'00'' et plus si affinités...):






D'autres informations, tristement plus sérieuses, dénombrent les décès imputables à cet air sibérien. Refleurissent alors les marronniers hivernaux : SAMU social, maraude, SDF. Des Sans Domicile Fixe à qui il est vivement recommandé, pour se protéger du froid, de ne pas sortir de chez eux... EXTRAORDINAIRE, SURREALISTE ! Et ce n'est que le prélude de mon affliction (pour éviter la redondante "indignation"), parce que si les SDF souffrent de ces températures, un autre SDF, bien plus illustre, lui, a vu sa « ola » figée par la « vague » de froid. Et ceci semble constituer un réel événement, puisque le cas, insolite, a fait unes et gros titres. Le stade issu des cabinets Macary-Zubléna et Regembal-Costantini n'a pas pu être le théâtre de la rencontre du tournoi des 6 Nations, France-Irlande, et ce, à cause d'une pelouse gelée. Le 11 février... et en dépit de sa protection par la pose de bâches conjuguée à son chauffage durant la semaine écoulée. En plus, rendez-vous compte de l'ampleur du scandale, le match n'a été reporté que 5 minutes avant son coup d'envoi ! Comme si le fait de débuter cette rencontre aurait permis d'empêcher le pré d'être complètement congelé à la 60ème minute ou avant, ou après. Une polémique (Victor) de plus... Mais bien sûr, quelle idée ! Combien de SDF auraient voulu se partager un peu de chauffage de ce SDF ? Ne serait-ce pas plutôt ça le sujet à polémique ?

Du calme, me direz-vous, on a bien organisé des Jeux Olympiques d'hiver à Vancouver, où la neige défaillante - à cause de l'effet de ce foutu océan qui fait de cette ville le principal port de l'ouest canadien - était acheminée par norias de camions, on a bien construit des îles artificielles en forme de palme, et on va organiser une coupe du Monde de football au Qatar, dans des stades qui eux, seront climatisés. On mange des fraises en janvier, ou encore des poires d'Amérique du Sud. Ce n'est donc pas un peu de fioul pour chauffer trois brins d'herbe qui va faire exploser la planète ! A force de faire n'importe quoi dans tous les sens, on en a perdu le bon !


Et pendant ce temps, au Groenland, loin des caméras des JT, on développe des dispositifs d'aérothermie pour capter le froid de l'air et ainsi réfrigérer en profondeur la banquise, sapée par des rivières souterraines grossies par sa fonte, et devenue instable au point de fissurer les immeubles à sa surface.....


Au secours ! Vite un thème dont on puisse rire, pour le prochain billet...

vendredi 10 février 2012

Rhino Féroce


Normalement, je n'aime pas trop. Mais là, pour faire le lien avec mon précédent billet, il faut savoir se "démarquer".

Les autorités Japonaises, effrayées face au risque (Par définition, elles doivent dorénavant l'être face à cette notion) d'évasion d'un Rhinocéros du zoo, en ont organisé une simulation:






Tandis que Miami est en proie à une invasion d'escargots géants:







ou que des crustacés géants sont pêchés au large de la Nouvelle-Zélande:






D'autres ont cru voir un mammouth traverser une rivière de Sibérie pendant que le loup revient dans les Vosges (Massif montagneux Français proche de l'Allemagne, pour vous en faciliter la géolocalisation):




En marge de ce monde animal, nous notons l'émergence d'un géant(*), chasseur d'éléphants roses, voire même d'autres cibles, aux reflets bleu marine. Ce qui démontre finalement avec pertinence que chaque civilisation connait son lot de bêtes féroces.

(*) une voyelle supplémentaire arrive parfois à se glisser entre les deux premières lettres...

mardi 7 février 2012

Complètement foot.



J'avais pensé à ce thème avant de tristes événements. Après une longue réflexion (comme toutes les autres...), j'ai finalement décidé de le publier, pour ne pas conférer à cette violence une importance illégitime. Pour avoir déjà assisté éberlué à un match interrompu par la sauvagerie d'une harde batave avinée, je suis convaincu de l'intérêt de la lutte. Parlons-en pour que l'on n'en parle plus !


Le football vient de montrer qu'il pouvait être débile, ou que des débiles pouvaient se rendre dans des stades de foot. On le savait déjà, en tous cas, on savait que le phénomène existait. J'aime à croire qu'il peut être tout autre. Ne fuyez pas chers amis littéraires, il ne s'agit là que d'un support, malheureusement sérieux, à une nouvelle divagation intellectuelle de votre serviteur.


Le football est un sport planétaire qui se pratique avec certains aménagements selon les latitudes. En Norvège où les hivers sont plus rigoureux que par ici (surtout cette année, avant la semaine écoulée), le football se joue alors sur des terrains couverts, sortes de grands gymnases, chauffés de surcroît. En France, ce sont les tribunes que l'on cherche par presque tous les moyens à surchauffer, à grands coups d'annonces nourries par des délires parfois moyen-orientaux. Qu'on cherche à vendre un produit, d'accord, ça fait travailler des agences de pub ou de com. Mais bon, injecter de l'argent dans le monde de l'argent, c'est finalement assez commun, admettons-le ! Le vent scandinave qui me porte aujourd'hui insuffle, pour le coup, une bonne dose d'originalité et, paradoxalement, de chaleur.


D'abord deux animateurs télé, spécialistes de la balle aux pieds, ont pensé instaurer un football interactif. Vraiment drôle et surtout aux antipodes de ces sérieux qui se prennent au sérieux (Genre: "Au contraire, les garçons on su faire preuve d'une réelle abnégation pour pouvoir rester bien en place et ainsi contrarier les plans de l'équipe adverse." ou encore "On voulait des guerriers sur le terrain et ce soir, on n'a rien lâché")..., alors qu'ils ne pratiquent finalement qu'un jeu.

Ne vous attardez pas nécessairement sur la première minute, sauf bien évidemment si vous parlez Norvégien couramment...

J'aimerais que ça se concrétise et que les spectateurs ou téléspectateurs puissent abuser avec frénésie de leur télécommande, pendant le match, et surtout après, pendant les interviews donnés par des sportifs certes fatigués et des dirigeants fatigants... Mais ça poserait forcément des problèmes techniques, sans parler des hackers, actuellement très actifs, et qui pourraient détourner l'usage de ces boîtiers pour gérer la météo selon leurs envies, ralentir le coucher du soleil pour profiter plus longtemps du tableau pendant que, de l'autre côté du globe, des populations se cailleraient en attendant vainement de pouvoir en observer son lever …

Soit, c'était une bonne idée pour rendre le foot intéressant, mais finalement, ça ne crée qu'un nouveau risque de dérapage. Besogneux, créatifs et toujours aussi rigolards, nos Norvégiens ont alors voulu inaugurer cette variante là :


Cette adaptation, que l'on pourrait baptiser "footbulle", remet le spectateur à son rôle essentiel, mais pour le coup, sabote le travail des publicitaires. Déjà, dans ce cas, affublés de telles sphères, les sportifs ne pourraient plus servir de support pour des campagnes de cosmétiques, les clubs auraient un mal fou à vendre des maillots, qu'on distingue à peine, et encore une fois, le football se démarquerait au point de s'isoler encore un peu plus ! Et oui, comment décliner cette adaptation aux basketball, handball, tennis, volleyball, et je ne parle même pas de la natation ou du bobsleigh !

Mais en fait, si on équipait plutôt les spectateurs de ces accoutrements... ne serait-ce finalement pas une véritable solution contre les hooligans, dont la place est peut-être moins dans les stades qu'au ballon !


jeudi 2 février 2012

Barbie, tu ris...



La restauration d'un tableau jusqu'à présent remisé dans un grenier fait l'actualité. La « Mona Lisa du Prado », ainsi nommée, serait, d'après les spécialistes, la première copie de la célèbre « Joconde ».

Il en existe en effet beaucoup d'autres, comme celle-ci :



Mais là n'est pas la seule imitation dont est capable notre poupée, et c'est même à se demander si elle n'a pas déambulé, elle aussi, dans la brume du quai de Ouistreham ! Nantie d'une carrière extraordinaire, et à bientôt 53 ans, la copine du jour nous montre comment on peut, sans cesse, se remettre en question. Sur ce coup là, la miss fait état de toute l'étendue de son talent en nous offrant une formidable illustration des différents boulots qu'elle est en mesure d'effectuer. L'approche de l'âge de la retraite, dont on n'est plus très sûr qu'il existe encore, n'atténue en rien sa motivation, notre icône est prête à bosser dans tous les musées, protégée par une vitre ou simplement suspendue contre le mur, exposée sur le large palier d'un escalier magistral ou encore brandissant sa flamme du haut d'un piédestal.



Barbara Millicent Roberts, sous sa véritable identité, la poupée à la jeunesse éternelle, a tenu de nombreux rôles, 125 précisément, et d'une très grande variété, allant de l'institutrice à l’hôtesse de l’air, après avoir été danseuse étoile, ou encore vétérinaire. Cette profession explique peut-être pourquoi elle s'est entourée, durant tout ce temps, d'une vraie ménagerie (un cheval baptisé Dancer, des chats, chiens, poneys, perroquets, et plus étrangement une girafe, un zèbre et même un panda!) Et bien sûr, n'oublions pas Ken, dont les circonstances de la rencontre restent assez floues, en dépit de cette version :



Cette union n'a finalement pas résisté au star système, et une incontournable association écologiste a récupéré l'événement, prenant fait et cause pour le bellâtre au torse épilé, afin de militer contre les cartons d'emballage utilisés pour le conditionnement des nombreuses répliques de Barbara.

D'ailleurs si on vous en commande une, achetez « Barbie divorcée », pour le même prix, vous aurez en plus la voiture de Ken et la maison de Ken !

Allez, Ken..avo !