mardi 25 décembre 2012

Case #25



En principe, le calendrier de l'avent, issu d'une tradition allemande, ne compte que 24 cases, ou 24 fenêtres, que l'on ouvre chaque jour à compter du 1er décembre. Les calendriers originels recelaient des images pieuses ou des citations bibliques remplacées au fil du temps par des biscuits, des chocolats ou encore des jouets. Cette laïcisation du compte à rebours pré-noël m'autorise à envisager d'apporter moi même une modification à la pratique. J'y ajoute donc cette 25ème case, qui, mieux qu'une 25ème image, illustre à sa façon cette fête tant attendue par les plus petits, voire les plus grands, de manière inavouée.

Noyeux Joël!



lundi 24 décembre 2012

Case #24





24 comme les 24 heures de VTT de Cergy, disputées les 01 et 02 septembre 2012.

Cette course d'endurance à Vélo Tout Terrain est devenue un véritable marronnier dans le monde du Mountain Bike, et ce, certainement parce qu'elle ne manque pas de charme. Une allusion sylvicole s'imposait vu la collection de cette couverture (forestière). La meute de concurrents s'élance à travers bois, dans la boue, de jour comme de nuit. Organisée par l'association des "sangliers du Vexin", on comprend mieux pourquoi des cyclistes, le temps d'une journée, se prennent pour cet énigmatique gibier (de potence), en franchissant à la force des gigots la nuit froide, sournoise, glissante et boueuse. On avait déjà vu un sanglier se prendre pour une coquette dame quand une laie fit irruption en pleine journée dans un salon de coiffure de la banlieue de Nancy au printemps 2011. Alors qu'elle était au centre du commerce, on constatait qu'il y avait, chez le coiffeur, la laie au milieu. Ce comportement illustre bien le rapprochement croissant de cet animal sauvage avec les lieux fréquentés par l'Homme. Proximité devenue fusionnelle pour Yvan, octogénaire du Tarn et Garonne, qui menaçait en mai dernier, de se suicider si lui était retirée la garde de son suidé. Recueilli alors qu'il n'avait que quelques jours quand sa mère fut abattue lors d'une battue, et aussitôt baptisé Bambi (parce que Pan-Pan, du coup...), notre animal s'est pris d'affection pour son bienfaiteur. Ou l'inverse. C'est pourquoi, ce fut, pour Yvan, terrible d'apprendre que son animal étant sauvage, il ne pouvait le garder. Yvan fit alors parler de lui jusque dans les journaux télévisés, où il émut l'opinion avec cette menace. Avec un accent occitan aux R roulants, dans un timbre de voix érodé par les cigarettes de maïs, il expliquait inlassablement: "Bambi, à l'origine, est un animal sauvage, reconverti en animal domestique, avec une intelligence remarquable dont nous pouvons apprécier. Que Dieu nous donne la joie de vivre longtemps encore ensemble". Touché par cette tendre histoire, Alain Delon en personne, est intervenu pour manifester son soutien à Yvan. AHURISSANT me semble être un qualificatif opportun, même si l'on peut comprendre l'acteur, qui pourlèche les Miss nouvellement sacrées tel un vieux cochon. Il semble que Bambi fut gracié, comme la dinde de Thanksgiving. Et ceci n'est pas une farce! J'en connais qui seront touchés également, ce soir, par la tendresse d'un gigot mariné. Bien qu'il s'agisse de proches je n'en profiterai pas, retenu ailleurs. Un comble quand on sait à quel point cet animal me fascine, et quelles sont les analogies comportementales que l'on nous prête. Omnivore, solitaire, bourru et robuste, je me dis parfois que je devais en être un dans une vie antérieure, mais si l'on considère la théorie de l'évolution lors de la réincarnation, c'est plutôt ainsi que je reviendrai. Ce qui, en soie, ne me perturbe nullement, en tous cas, pas au point de me faire grommeler. 

dimanche 23 décembre 2012

Case #23




23 comme le 23 octobre 2012.

Jour de lancement de l'Ipad Mini. Alors, certes, il ne constitue pas nécessairement une révolution technologique en soi, mais il symbolise assez bien la fulgurance des pratiques en matière de technologies. Son aïeul était arrivé en 1984, sans pour autant qu'il fût alors question de sciences fiction. Cet ordinateur là, le premier à caractère intuitif dédié au grand public, était assez révolutionnaire, lui. Il paraissait pratiquement "portable", on vantait son faible encombrement, ses connectiques en nombre réduit et on se félicitait de cette petite souris si pratique. A cette époque, mes parents me disaient qu'un jour les téléviseurs seraient aussi plats qu'un miroir, et dans le Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, qui a définitivement changé de planète en 2012, les "murs" devenaient des écrans. J'ignore si des miroirs vidéos avaient été imaginés, toujours est-il que la tablette tactile est devenue en quelques années un objet de consommation courante, notamment sous l'impulsion de la marque à la pomme, qui a régulièrement innové et directement influencé le développement du parc multimédia. Si sa première tablette fut un succès, sa petite soeur, elle, est déjà annoncée comme le best seller de cette fin d'année. Pour agencer le contenu de sa hotte, le Père Noël doit avoir apprécié l'encombrement moindre de cette tablette 7 pouces, un comble alors qu'elle est vantée pour être dirigée avec seulement 2 doigts. Même un récent reportage sur la fabrication de cette ardoise magique, diffusé sur une chaîne de télévision du service public, avant le rabot budgétaire, ne semble pas entamer le succès des ventes. Ce mini "Zipad" comme dirait notre ancien Président, et même en passe de détrôner le Zipad Retina, dont on peut toute de même dire qu'il s'agit d'une tablette tactile qui se commande au doigt et à l'oeil. Le "clic" est tout bonnement en train de disparaître. Sans tambour ni trompette...



samedi 22 décembre 2012

Case #22





22 comme les manifestations québécoises des 22 de chaque mois.

Après le printemps arabe, 2012 était l'année du printemps érable avec une grève générale des étudiants dans l'enseignement supérieur québécois. Initiée le 13 février, elle s'étala jusqu'au 07 septembre, et, le 22 de chaque mois, se concrétisa par d'importantes manifestations illustrant l'ampleur de la contestation. Insufflée par les étudiants, cette grogne fit rapidement tache d'huile, et, si la manifestation du 22 mars était organisée par la jeunesse, celle du 22 avril le fut par les familles. La propagation du mouvement fut fulgurante et mondiale, alors que les manifestants voulaient exprimer leur désaccord avec un gouvernement qui avait pour projet l'augmentation des frais de scolarité et la promulgation de la "Loi 78" elle-même dédiée à l'encadrement des manifestations. Finalement une problématique purement propre à la province québécoise, îlot d'accessibilité scolaire au sein de la mer formée canadienne. Mais voilà, peut-être en partie grâce à l'image sympathique, agréable et quelque part exotique que véhicule le Québec, ou simplement grâce à la douceur du sirop d'érable, des manifestations de soutien se sont tenues en plusieurs endroits de la planète. Parallèlement comme attirés par les percussions des casseroles, affluèrent à Québec et Montréal, de nombreux sympathisants étrangers. Comme les rats qui suivirent le joueur de flûte de Hamelin. Par solidarité, comme ceux qui arboraient un carré rouge, en marque de soutien au mouvement. Soit. La démarche des opposants à l'aéroport de Notre Dame des Landes répond-elle aux mêmes codes? Parce que là aussi, ma curiosité s'agite. L'opposition initiale n'est-elle pas désormais amplifiée par la qualité du porteur du projet? N'est-ce pas finalement saisir une opportunité pour contester, au nom de l'altermondialisme ou l'antimondialisme, une autorité pourtant légitime? Il est temps que Bachar El-Assad annonce la construction du nouvel aéroport de Damas dont l'université verrait ses frais d'inscription subitement augmentés. A moins qu'il n'y ait un léger problème de légitimité, et puis le printemps de Damas a déjà eu lieu, alors...

vendredi 21 décembre 2012

Case #21




21 comme les 21 années de placard du Prix Nobel d'Aung San Suu Kyi.

Arrêtée en 1989 en Birmanie par la junte militaire au pouvoir, alors qu'elle était revenue sur sa terre natale pour être auprès de sa mère âgée,  la dame de Rangoon est une icône. Fille d'un général artisan de l'indépendance, qu'il ne connut pas pour avoir été assassiné quelques mois plus tôt, première femme secrétaire générale de la Ligue Nationale pour la Démocratie, opposée à la dictature militaire, veuve d'un homme quelle ne revit plus depuis son arrestation, et disciple du Mahatma Gandhi, les ingrédients étaient réunis pour en faire un personnage mythique. Lauréate du Prix Nobel de la Paix en 1991, son assignation à résidence lui interdit de se rendre à Oslo pour y être honorée. Pourtant elle eut le choix, c'était la résidence surveillée ou l'exil. Elle choisit sa patrie plutôt que sa famille. Elle choisit ses idées pour défendre ses idéaux. Elle fit le choix d'une lutte pacifique. Enfin "libérée", elle reçut son prix le 16 juin 2012. 21 ans plus tard. Ce seul évènement lui vaut un statut hors norme et fait d'elle une personne d'une exemplarité incommensurable. Elle est un plaidoyer de la prééminence de l'esprit sur le confort matériel, une incarnation de la fidélité. A son peuple, à sa patrie, à ses idées, ses valeurs, à elle-même. Une icône, donc, qui exhorta notamment de se libérer de la peur, plus facile à dire qu'à faire, j'en conviens. La peur du gardien de phare pour les bateaux qui naviguent dans des mers lointaines est saine, toutefois, les marins qui s'y trouvent gardent parfaitement en mémoire les éclats de ce guide et cette seule évocation les rassure. Ce phare constitue pour eux un véritable fil d'Ariane. Alors si le courroux du gardien, fâché de la longueur de cette sortie en mer, peut-être légitime, elle n'en est pas moins infondée. La patience est une vertu, aucun procrastinateur ne me contredira.

jeudi 20 décembre 2012

Case #20







20 comme les 20 têtes maories restituées à la Nouvelle-Zélande.


En ce 23 janvier 2012, la cérémonie ébranla le quai Branly, où le Ministre de la Culture remettait officiellement, au nom de la République, 20 têtes maories, jusqu'alors conservées au museum d'histoire naturelle de Rouen. La délégation Néo-Zélandaise, emmenée par son Excellence Madame Rosemary Banks, Ambassadeur de Nouvelle-Zélande, était composée de membres maoris du Museum of New Zealand Te Papa Tongarewa de Wellington. Cette institution est chargée par le gouvernement néo-zélandais de "coordonner le programme de rapatriement des restes humains ancestraux du peuple maori". Victime d'un pillage culturel, l'Etat à la fougère tente de reconstituer le puzzle de cette diaspora post-mortem, motivée par le mythe du "bon sauvage", vestige du colonialisme, qui faisait considérer ces reliques comme de simples curiosités voire même des souvenirs touristiques. Cette restitution avait eu un prélude en France avec le retour de la Vénus Hottentote en Afrique du Sud. Si bien que la communauté internationale s'agite,les Etats légifèrent, des demandes officielles sont transmises pour retrouver tels ou tels éléments de patrimoines. Restituer une oeuvre originale, ça ne doit pas l'être, d'autant qu'une réplique peut aider à faire passer la pilule et accessoirement soulager l'assureur du musée... La grotte de Lascaux a bien une réplique officielle, quand le penseur de Rodin en a sept. Il est vrai qu'il y en a plus dans la tête de plusieurs que dans la tête d'un seul. C'est peut-être un argument qu'utiliseraient les Moaï de l'Île de Pâques pour demander, au titre du regroupement familial, le rapatriement de leurs congénères, éparpillés dans les musées du Monde entier, et où il sont captifs, depuis tant de jours et de nuits. Le rapatriement des oeuvres d'art verrait peut-être le retour par bateau de l'obélisque dans son quartier de Louxor. En évoquant ces perspectives de transferts monolithiques, amis Belges, sachez que rien n'exige que vous nous renvoyiez Obélix, oeuvre de lard, pour qu'il retourne dans son luxueux quartier! Si toutefois vous souhaitez le réexpédier, de grâce, ne le faites pas par avion!

mercredi 19 décembre 2012

Case #19




19 comme les 19 millions d'entrées du film Intouchables.

Ce plébiscite commercial ne comptabilise que les entrées en France, où il est désormais le troisième film le plus vu de l'Histoire. Au delà des frontières hexagonales, ce sont 50 millions de spectateurs qui sont venus s'installer dans les moelleux fauteuils des salles obscures, faisant de ce long métrage le film français le plus vu à l'étranger. Film de l'année en Europe avec 37 millions d'entrées, il fit ainsi mieux qu' Harry Potter et son ultime volet. Comme un symbole de la magie véhiculée par ce film, sur lequel le rideau n'est toutefois pas encore tombé, puisqu'encore en exploitation à l'étranger. Souhaitons qu'il ne reste pas sur le carreau californien lors de la prochaine cérémonie des Oscar où il concourt dans la catégorie meilleur film. Mais voilà, hier encore, j'ai vu un véhicule dont le conducteur, valide, contrevenait allègrement en se stationnant sur une place réservée aux personnes à mobilité réduite. Evidemment, une place était libre à deux pas. Subitement, je me pris à  m' imaginer un commando de personnes en fauteuils, tapi à proximité, surgir et venir dans un crissement poussiéreux de pneus de fauteuils, encercler la carriole du gueux pour en faire le siège aux cris de "Prends ma place ET mon handicap"! Bien sûr, je délirais. Comme ont cru délirer, les personnes en fauteuils qui se sont vu empêcher d'assister à la projection de CE film, par manque d'accessibilité. Déjà, elles se sont stationnées à plus de 300 mètres du cinéma car l'unique place réservée était prise ou entourée de voitures garées tellement mal que l'espace n'y suffisait plus, ensuite, elles ont escaladé les trottoirs sur lesquels elles ont dû slalomer pour éviter les véhicules voire les lampadaires et autres poteaux électriques ou téléphoniques. De quoi s'imaginer devoir traverser, pieds nus, une plage jonchée de méduses échouées. Une fois arrivés au cinéma, elles ont dû se battre avec la porte que quelqu'un a finalement bien voulu leur tenir, et arrivées au guichet, se sont déboîtées les épaules pour tenter d'atteindre le comptoir. Enfin munis du précieux sésame, elles purent contempler les quelques 22 marches recouvertes de moquette sombre et réhaussées de rubans lumineux destinés à faciliter l'accès à la salle de projection. Face à un tel Everest, sans Sherpa ni lama, nombreux furent les abandons. L'échéance de 2015, relative à l'accessibilité des lieux publics a beau se rapprocher, on sait d'ores et déjà que c'est une utopie. A tel point que j'oserai citer ce couple d'amis de membres de la famille, que je salue s'ils s'égarent par ici (le couple et la famille). Confronté à un handicap moteur, ils semble qu'il reste vivre aux Etats-Unis, où la vie y est, sur ce point, plus facile. Reconnaissons que là-bas, ils ont de l'avance, la preuve: le chef de l'Etat qui y a conservé son siège le plus longtemps... était en fauteuil.





mardi 18 décembre 2012

Case #18



18, comme le numéro au PSG de Zlatan Ibrahimovic.

Du haut de son mètre 95, le Suédois ne passe pas inaperçu et pour ses recruteurs, c'est sans doute un élément pris en compte lors de l'élaboration de ce transfert. Arrivé au cours de l'été dans le club de la capitale, il ne cherche pas véritablement non plus la discrétion, dans un club toujours sous les feux de la rampe. Et pourtant, au cours de la décennie écoulée, le Paris Saint-Germain a régulièrement eu des résultats inspirant un profil bas. Mais le "Pé Esseu Gé" comme disent les Marseillais, est le club d'une ville mythique, qui revêt d'ailleurs une particularité singulière en Europe. En effet, elle ne possède qu'un club dans l'élite, qu'elle partage d'ailleurs avec une autre commune, là où Londres, Madrid, Lisbonne, Rome, Moscou en comptent au moins deux, sans parler d'autres villes qui ne sont pas des capitales, telles que Manchester, Porto, Barcelone, Séville, Milan, pour ne citer que celles-ci. Malgré cela, mis en vente, le club fut racheté par des Qataris subitement de plus en plus intéressés par le football. Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué. Alors, ça noircit du papier, fait vendre des maillots, modifie le paysage audiovisuel, remplit les salles de conférences de presse. Oui, mais voilà, qu'il s'agisse de celui que l'on appelle Zlatan, comme si l'on parlait d'un "bon voisin" ou d'un membre de la famille - personne n'appelait Platoche par son prénom! - ou du "Pé Esseu Gé" (pour être très clair, je n'aime pas plus l'Ohèmeu!), voilà tout ce que je n'aime pas. Dans le foot. Dans le sport. Le PSG en mode qatari a "viré" son entraîneur l'an dernier à pareille époque alors qu'il était en tête du championnat. Antoine Kombouaré était un ancien joueur du club, une forte tête, comme il le démontra dans les ultimes secondes d'un match épique face au Real de Madrid, revenu au poste d'entraîneur, parce qu'il avait un truc spécial, un truc qui se raréfie, un truc étrange et inutile que certains appellent "l'amour du maillot". Il fut finalement remplacé par des dirigeants qui eux, cultivent l'amour du magot. Au final, son successeur fit moins bien que lui, mais qu' importe. Ces dirigeants aiment le foot français comme des dirigeants industriels aiment la sidérurgie française. Et quand ils partiront, le PSG, dont ils veulent faire un club auquel les autres voudront ressembler, ressemblera davantage au Matra Racing. En attendant, le football continue à se dénaturer à vitesse grand V. Déjà que les pelouses synthétiques nous privent de l'odeur mêlée de terre et de gazon, le Qatar organisera la Coupe du Monde 2022 dans des stades climatisés, et donc couverts... En guise de consolation, ce sera peut-être l'occasion (à concrétiser) de rendre les stades non fumeurs. Ah! Tiens! Finalement, si! Le foot me fait encore rêver...

lundi 17 décembre 2012

Case #17





17 comme le 17 octobre 2012.

Jour du 51ème anniversaire de la répression meurtrière perpétrée par la police française à l'encontre d'une manifestation d'Algériens organisée par la fédération française du FLN. Les fonctionnaires de police, au lieu d'assurer une mission de maintien de l'ordre, procédèrent à un véritable massacre. Sans doute étaient-ils chauffés à blanc par la conjugaison des nombreuses attaques qu'ils subirent au cours de cette année 1961 et qui sont attribuées au FLN  ainsi que par les propos de Maurice Papon, alors préfet de police de Paris. En effet, le représentant de l'Etat fit des obsèques d'un policier, le 02 octobre 1961, une tribune pour déclamer toute sa politique répressive, au cours de laquelle il dira "Pour 1 coup porté, nous en porterons 10". C'est surtout l'Etat qui portait toute la responsabilité dans ce drame. L'autre drame réside dans le délai nécessaire au mea culpa étatique. Ce funeste anniversaire fut enfin l'occasion, pour un chef de l'Etat français de reconnaître, en personne, et "avec lucidité, la sanglante répression au cours de laquelle furent tués des Algériens qui manifestaient pour le droit à l'indépendance". Un acte de contrition auquel le Président semble être rompu, après avoir déjà reconnu, en juillet dernier, lors du 60ème anniversaire de la raffle du Vel d'Hiv que "ce crime fut commis en France, par la France" et qu'il "fut aussi un crime contre la France, une trahison de ses valeurs". Elle aussi menée par les forces de police française, l'opération "vent printanier" s'acheva le 17 juillet 1962 et entraîna la déportation de 13 000 Français, dont 4 000 enfants. 

dimanche 16 décembre 2012

Case #16





16, comme les 16 années de réclusion criminelle...

... qui viennent d'être prononcées par la Cour d'Assises de Paris à l'encontre du "pousseur fou du RER A". En avril 2010, cet homme avait poussé sur les voies Subramanian Raslingam, agent de nettoyage de 51 ans. Le malheureux n'en survécut pas. Devant la Cour, l'accusé tenta une justification en arguant d'une "mort par malchance", d'un "meurtre involontaire". Le ministère public a mis en avant la caractère intentionnel sur la base d'un raisonnement d'une simplicité éloquente: "Quand vous poussez quelqu'un qui se trouve sur le quai à 1 mètre 20 d'un RER qui roule à 80 km/h, c'est évident qu'il va mourir" énonça le magistrat. De fait, par destination, le train devenait une arme. A une époque pas si lointaine, circulaient de nombreux ensembles ferroviaires transformés en armes combattantes comme en attestent des clichés captés par des journalistes de guerre, équipés pour seules armes de leurs appareils photos. Pas sûr que le pigiste New-Yorkais dont le cliché fit la une du New York Post du 04 décembre dernier était animé du même état d'esprit que ses illustres aînés. L'image, celle de Ki Suk Han, un homme de 58 ans, accroché au quai, tentant vainement de s'extirper des voies où il venait d'être poussé, tout en regardant la rame s'approcher, titrée "Condamné" suscita la polémique. L'auteur expliqua avoir utilisé son appareil pour flasher et ainsi attirer l'attention du conducteur. Soit, s'agissant d'un "flash" tout de même savamment cadré. Au delà de ce comportement individuel, la rédaction du quotidien fut la cible de nombreuses critiques pour ce choix éditorial qui déclencha indignation et colère, dont notamment celle du New-York Times. Plus insidieusement, cette scène, survenue à Manhattan, à proximité de Times Square initia un autre débat. En effet, malgré l'affluence sur les quais du métro personne ne tenta d'interpeller le meurtrier qui venait de pousser le quinquagénaire sur les rails. Certains y ont ainsi vu une opportunité idéale pour revendiquer le droit au port d'arme. La législation sur les armes faisait à nouveau parler d'elle. Survint le drame de Newtown, Connecticut.

samedi 15 décembre 2012

Case #15






15, comme le 15 mars 2012,


jour où, à Montauban, un militaire, témoin direct du meurtre de deux de ses pairs, a pris en chasse le tueur fuyant à scooter. Cette course poursuite, a valu à ce valeureux soldat, la médaille d'argent pour acte de courage et dévouement, remise au nom du Ministre de la Défense, par un sous-préfet de la République. Toutefois, dans un soucis de sécurité, l'identité de ce sous-officier reste secrète. On est loin d'une valorisation digne de l'employé du mois, comme en est loin le magistrat ayant eu à connaître et juger le délinquant, le 24 février 2012, pour conduite sans permis et pour blessures involontaires. Condamné à un mois de prison ferme, il fut toutefois laissé libre, devant comparaître début avril devant le juge d'application des peines. On connait la suite. On sait moins que l'entreprise meurtrière était déjà entrée dans sa phase ultime. Le 15 février 2012, Merah retire un somme inférieure à 2 €  sur un de ses comptes, en rendant ainsi le solde nul. En guise de symbole d'une liquidation de ses biens terrestres? On ne le saura jamais. Survint l'assaut du RAID. En pleine campagne électorale, un âpre relent venant d' Ouvéa se fit sentir. Il y a 22 ans, Noriega se rendit au terme d'un siège de plusieurs jours, et un flux assourdissant de rock'n roll. Autres temps autres moeurs, que la musique adoucit, dit-on.  

vendredi 14 décembre 2012

Case #14






14 comme le 14 juillet 2012.

Première Fête Nationale du nouveau Président français et de son nouveau gouvernement. Alors que la campagne présidentielle avait laissé entendre un projet de suppression du défilé militaire, le nouvel exécutif en a réaffirmé l'intérêt. Il est vrai que le Chef des Armées est lui-même officier de réserve, d'où sans doute ce grand respect pour l'Armée de sa patrie. On ne sait d'ailleurs pas si c'est ce sens militaire qui l'a amené à réintégrer la gendarmerie dans son service de sécurité ou si c'est juste par gratitude envers le garde républicain préposé à la portière après la passation de pouvoir (voir la Case #6). Toujours est-il que le Président a particulièrement apprécié la démonstration des forces armées, y compris la prestation des parachutistes venus, en fin de défilé, se poser au pied de la tribune officielle, et ce, même si l'un d'entre eux s'y est alors blessé au contact du sol. Blessure et embarras qui valurent à ce soldat la visite présidentielle et une chaleureuse poignée de main manifestement réconfortante. Sous d'autres régimes, c'était la cour martiale. Faisant allusion à d'autres régimes, il me vient une question. Tous les acteurs de ce défilé savent-ils ce qu'ils ont alors commémoré? Rien n'est moins sûr. J'ai d'ailleurs moi même longtemps fait fausse route en pensant qu'il s'agissait uniquement de célébrer le souvenir de la Fête de la Fédération, qui s'est déroulée le 14 juillet 1790, en point d'orgue des nombreuses festivités spontanées organisées à travers le pays. Fêter la fédération était alors une forme d'affirmation de la cohésion nationale, sans vouloir remettre en cause la fonction royale. C'était une manière de marquer l'entrée dans une nouvelle ère, plus harmonieuse et courtoise. Une façon d'affirmer que "Le changement, c'est maintenant", sentiment renforcé par la première représentation du drapeau de la toute récente République américaine, en dehors des Etats-Unis. Aussi, en 1880, le député Raspail, comme le boulevard, propose de retenir le 14 juillet comme date de la Fête Nationale. Seulement, l'Assemblée Nationale était nettement partagée, comme souvent sous cette III° République. Alors que des législateurs voulaient commémorer la prise de la Bastille, l'autre partie de la chambre, à part, voulait, elle, célébrer la Fête de la Fédération, considérant cet évènement plus consensuel face au souvenir sanglant de la chute de la prison royale. Finalement, les deux évènements furent reconnus, puisque la loi relative à la Fête Nationale en fixe la date au 14 juillet, sans y mentionner d'année de référence. Cet équilibre entre soucis de sédimentation de la société et souvenirs sanglants, est peut-être là la raison pour laquelle le boulevard Raspail est une artère à double sens de circulation. Si la France festoie nationalement en faisant défiler ses militaires au milieu de leurs concitoyens, la Belgique, qui célèbre sa Fête Nationale 7 jours plus tard, fait, elle, défiler sa population au milieu de ses militaires. Ceux-ci quadrillent les axes de la capitale où ils installent campements, stands et ateliers de démonstration et d'expérimentation dédiés à la population qui déambule au milieu d'expositions de matériels et de véhicules. Le tout dans une ambiance de kermesse fraternelle. Une proximité idéale pour maintenir le lien Armée-Nation. Seulement, si l'esprit festif et bon enfant y ressemble à celui du 14 juillet 1790, il est en revanche moins flagrant, outre-Quiévrain, qu'il soit question d'affirmation de la cohésion nationale.

jeudi 13 décembre 2012

Case #13





13 comme le 13 janvier 2012.

Jour de naufrage du bateau de croisières Costa Concordia dans lequel périrent 32 personnes alors que son Capitaine avait regagné la terre ferme, après avoir eu même le temps de réajuster son médaillon en or et de se faire quelques retouches de pâte capillaire... Le Capitaine Schettino semble avoir montré son sens de la farce Italienne par un comportement qui aurait pu être burlesque s'il n'était pas devenu dramatique. D'ailleurs, le luxueux navire comptait notamment un théâtre sur trois étages et un cinéma 4D. Normal, en somme, si le paquebot, au sein de l'archipel Toscan, s'est planté. Et plus précisément sur un récif longeant la côte orientale de l'île de Giglio. L'éthymologie du nom de cette île ramène à igilio, qui, en Grec, signifie chèvre, et ce, du fait des nombreux spécimens longtemps élevés sur l'île. Le Capitaine a-t-il été désorienté par le bêlement des animaux qu'il aurait confondu avec le chant des sirènes? Peu probable, d'autant que l'élevage y a, depuis, périclité. En effet, sur l'île de Giglio, pour le caprin, c'est la fin. Ou alors le Concordia s'est explosé la coque sur une autre, bivalve celle-là, puisque des moules géantes ont été découvertes sous l'épave lors des opérations de relevage. La piste aux sirènes me paraît tout de même assez crédible, pour la bonne et simple raison que l'une d'entre elle était présente lors de la mise à l'eau du rafiot. En effet, le navire a pour marraine la mannequin Eva Herzigova, ce qui peut expliquer le grand nombre de chambres et suites avec balcons. Pour ce qui est du bonnet, le Capitaine n'en portait pas, peut-être à cause de la pâte à cheveux, pas comme le Commandant Cousteau qui lui, ne s'en départissait jamais. Mais il s'agit là d'un marin d'une autre trempe, à l'image des 13 skippers encore engagés, actuellement, dans le Vendée Globe. "L'Everest des mers" est un concentré de mythes, s'agissant d'une course au large, autour du monde, en solitaire, sans escale ni assistance, durant une centaine de jours, à bord de voiliers... Ensuite, la course et ses faits marquants se charge elle-même de renforcer ce sens mystique. Le nombre d'abandons régulièrement supérieur au tiers des engagés, les démâtages, les coups de chien... Et puis il y a les histoires humaines, comme le sauvetage de Philippe Poupon par Loïck Peyron lors de la première édition, comme Bertrand De Broc se recousant, seul, la langue à l'aide d'un miroir et des conseils que lui donnait un chirurgien par téléphone, le naufrage de Raphaël Dinelli, secouru par Pete Goss, les chavirages de Thierry Dubois et Tony Bullimore secourus par une frégate Australienne et la disparition de Gerry Roofs. Heureusement, il y a des souvenirs plus joyeux comme celui de Catherine Chabaud, première femme à boucler la boucle, rapidement imitée par Ellen Mc Arthur, première à  monter sur le podium, et tous les retours, en ou hors course, dans le chenal des Sables d'Olonne. Un sport d'humilité et d'humidité qui inspire un réel consensus au sein de l'opinion publique. Pas une voix ne se fait entendre pour s'opposer à la course, même si s'en chargent d'autres voies, d'eau, celles-là. Même une ex député de Toul ne s'érige pas en opposante de ces voiles, ni en mer, ni au port, alors qu'elle a déclamé refuser le port du voile. Il faut dire qu'elle s'est elle-même affalée, et ne goûtant dorénavant plus aux palais de la République, elle a peut-être perdu le fil des voiles. Or, de voiles il n'y en a point sur les portraits de femmes peints par Titouan Lamazou, artiste sensuel, unanimement reconnu et salué, tant par la qualité de ses traits que par l'intensité de ses illustrations, et par ailleurs vainqueur du premier Vendée Globe. A mon tour de boucler la boucle.

mercredi 12 décembre 2012

Case #12





12 comme le poids en kg du plus gros sandwich du Monde.

Mai dernier. A l'occasion du lancement d'une émission de télévision dédiée aux défis alimentaires, un chef Britannique réunit 1kg de saucisse, 2 kg de salami, de bacon et de dinde, 1,4 kg de jambon 720 g de chorizo, quelques lamelles de fromage, un soupçon de  cornichons et de feuilles de salade. 4 heures plus tard, après avoir agencé tout ceci entre deux tranches de pain, il devient le père du plus gros sandwich à la viande du Monde. Haut de 38 cm, long de 60, structuré en 41 couches, le tout pesant 12 kg 700 g, ce mur d'Hadrien alimentaire semble devoir nécessiter 10 heures pour le consommer, selon la propre estimation de son inventeur. Un délai qui aurait pu plaire à John Montagu, autre britannique mieux connu sous son titre de Comte Sandwich. Le noble, adepte de parties de cartes interminables, à l'image du repas que constituerat ce mastodonte "cuculinaire", a trouvé fort pratique la préparation de son serveur, qui eut l'idée, un jour de 1765, de placer de la viande froide, du fromage et du concombre entre deux tranches de pain. Ainsi, le joueur pouvait s'alimenter sans se salir les mains, ni quitter la table de jeu. Depuis cette époque, le temps consacré au déjeuner n'a cessé de se réduire. La pression professionnelle, le développement du secteur tertiaire, la raréfaction des cantines sur les lieux de travail ont notamment permis l'émergence d'un nouveau mode de restauration, nomade, qui vient au devant de sa clientèle. Le food truck devient désormais un élément commun du paysage urbain. Il se distingue de la baraque à frites par une recherche gastronomique élaborée et le sandwich s'y confectionne désormais à la carte. De quoi faire sourire le Comte éponyme.

mardi 11 décembre 2012

Case #11






11 comme les 11 médailles d'or de l'équipe de France olympique .

L'été 2012 voyait la capitale Britannique accueillir les Jeux Olympiques de Paris. De cette olympiade pharaonique, les sportifs tricolores ont ramené 34 médailles, dont 11 en Or, les seules comptabilisées pour le classement des médailles. C'est là le cinquième meilleur bilan des sportifs au maillot du coq. Beaucoup mieux qu'à Rome en 1960 où aucune des 5 breloques n'était du plus précieux métal mais beaucoup moins bien qu'à Paris en 1900 où La Marseillaise retentit à 27 reprises pour 91 récompenses. Le Baron Pierre de Coubertin, père de Jeux modernes est véritablement  plus connu pour sa citation que pour son rôle déterminant dans l'insertion du sport au sein des établissements scolaires. « L'important est de participer », disait-il. Un propos resté sans écho lors des Jeux de Saint-Louis en 1904, auxquels la France ne participa pas.
Vu l'intérêt de ce classement des médailles, la maxime du Baron semble désormais lointaine. Si depuis les Jeux de Séoul en 1988, les Jeux Paralympiques se tiennent désormais dans la cité olympique, les deux Jeux ne sont toujours pas organisés simultanément. D'ailleurs, ils ne dépendent pas des mêmes comités, le Comité International Olympique et le Comité International Paralympique étant deux entités distinctes. Chacune disposant de son propre emblème, ceci explique pourquoi les anneaux furent décrochés de Tower Bridge dès la fin des JO. Certains en furent ému. Une fusion de ces deux comités serait elle aussi émouvante, qui plus est, l'addition des médailles contribuerait à en améliorer le classement. Reste à trouver un nom à cette grande fête du sport. Associer "JP" à "JO" donnerait-il "JPO" ? En tous cas, pour l'esprit du sport, ce serait indubitablement de belles journées portes ouvertes.

lundi 10 décembre 2012

Case #10





10 comme le dixième anniversaire de la Cour Pénale Internationale.

Le procès de Nuremberg fut le premier tribunal international, même si le Traité de Versailles avait prévu la création d'une telle juridiction pour y faire comparaître le dernier roi de Prusse, finalement protégé par un exil batave. Evitant l'extradition il n'y fut jamais traduit. S'ensuivirent différents Tribunaux Pénaux Internationaux Temporaires aux compétences restreintes mais qui constituèrent finalement l'antichambre de la Cour Pénale Internationale. Le Statut de Rome en jette les plans en 1998. La Cour entre officiellement en vigueur le 01 juillet 2002 avec pour grande nouveauté une existence permanente et un ressort qui concerne tous les Etats ayant ratifié le Statut de Rome. C'est d'ailleurs là que le bât blesse, certains pays, bien qu'ayant signé l'accord international, ne l'ont jamais ratifié. Ainsi, n'adhèrent-ils pas à la juridiction. C'est le cas, notamment, de la Chine, de la Russie, d'Israël et ... des Etats-Unis. Etonnant, non? Certains Etats de cette shortlist ont déjà été ici évoqués, pas plus tard qu'hier. Etrange marginalité pour ces récidivistes, qui n'empêchent pas à 121 autres Etats d'en être membres. En guise d'anniversaire, pour ses 10 ans, la Cour est entrée pour la première fois de son existence en voie de condamnation après avoir reconnu coupable Thomas Lubanga Dyilo. Déclaré coupable d'avoir levé des armées d'enfants soldats. Détenu à la CPI, il compte aujourd'hui 5 codétenus qui, eux, le sont de manière préventive. Le Tribunal Militaire International statuant sur les crimes contre l'Humanité et les crimes de guerre commis durant la seconde Guerre Mondiale décida de 12 condamnations à mort. 66 ans plus tard, cette sentence n'est pas au catalogue de la CPI, tout comme ne le sont, ni la Chine, la Russie, Israël ou ... les Etats-Unis.

dimanche 9 décembre 2012

Case #9






9 comme les 9 Tonnes d'explosifs détruites par Handicap International.

En Lybie, le mois dernier, plus d'un an après la mort de Mouammar Kadhafi, ce sont plus de 9 Tonnes d'explosifs, généreusement abandonnées, à l'issue des conflits Lybiens nés du Printemps Arabe, qui ont été détruites à Misratah. Il a fallu à Handicap International cinq mois de travail pour collecter tous ces vestiges de guerre, au statut officiel de REG (Restes Explosifs de Guerres). L'arsenal était composé de munitions individuelles, bombes aériennes, mortiers, mines antichar et évidemment, le best seller de l'industrie de l'armement, de mines antipersonnelles. Arme aveugle fauchant plus de civils que de militaires, cette munition a été interdite par le traité d'Ottawa, il y a tout juste 15 ans. Si on étudie la liste des pays signataires du traité, on ne trouve, ni la Russie, ni l'Inde, ni le Pakistan, ni Israël, ni les Etats-Unis. 

J'aimerais donc transmettre deux messages privés...
(1/ Barack, vu que j'ai été super sympa avec Michelle et toi en ouvrant la case #2 de ce calendrier de l'avent, signe donc ce traité et arrête de produire des mines antipersonnelles, OK mec?!
2/ Bachar, casse toi, que puisse être enfin nettoyée la Syrie de toutes ces mines antipersonnelles)
... pour qu'il soit à nouveau permis de marcher dans d'autres regs, tout en ayant besoin de ses deux chaussures.

samedi 8 décembre 2012

Case #8






8 comme la 8ème saison de "Desperate Housewives".

Et dernière saison qui vient d'être diffusée, ou les 8 années de captivité de Nicholas Brody, héros de la série "Homeland" qui vient de faire une razzia aux dernières remises de prix, outre Atlantique. Désormais incontournables dans le paysage audio-visuel mondial, les séries, qui ont su séduire par le format des épisodes et par le réalisme de certaines d'entre-elles, s'inspirent souvent directement de thèmes de la vie de la société, et inversement. En effet, Desperate vient de "couper", autant en On qu'en Off. Les lumières se sont éteintes sur les glycines et la justice a rendu son jugement dans un procès ayant opposé une actrice, sans doute désespérée, à la production, clivant ainsi les bonnes copines qui s'invitent chez leur voisine avec un gâteau ou une bouteille de vin, arborant un sourire digne du premier cours de fac dentaire. De là à ce qu'une série ne sorte sur les coulisses du procès qui semble avoir suscité l'intérêt du public, il n'y a qu'un pas. Un pas allègrement franchi dans la série "Modern family" où sont mises en scène des familles modernes, gays et mixtes, également distinguée par la profession. Pas sûr, cependant, compte tenu des débats hexagonaux actuels, que celle-ci cartonne chez nous. Ce qui est certain, cela dit, c'est que les séries sont entrées dans nos foyers, au point même d'être reprises par les publicitaires, toujours à l'affût d'un angle d'attaque, souvent révélateur.


vendredi 7 décembre 2012

Case #7




7 comme les 7 Tours de France sans vainqueur.

Qu'il s'agisse des Mayas ou de scénaristes Holywoodiens, 2012 est parfois annoncée comme l'année de la fin du Monde. Je n'y ai personnellement jamais cru. Toutefois, c'est peut-être la fin du Monde pour un homme, auquel je n'ai jamais cru. A sa déchéance, je n'ai jamais cru non plus, et pourtant... Cette chute dans les lacets serrés du Tourmalet, en 2003, ne sera donc pas sa dernière, celle de 2012 semble rédhibitoire. Le comble étant qu'elle survient alors qu'il n'est plus en selle. Je me souviens très bien de son arrivée sur le circuit international. Âgé de 21 ans il était le benjamin du Tour de France 1993 dont il prenait le départ porteur du maillot de champion des Etats-Unis. Il fit dès lors sensation en annonçant, avant même le début de l'épreuve, qu'il abandonnerait avant les Pyrénées. Fait et dit puisqu'il ne prit pas le départ de la 12ème étape après avoir toutefois remporté celle de Verdun. Déjà son antépénultième victoire sur le Tour. Les autres surviennent en 1995, l'une d'elles étant d'ailleurs collective quand toute l'équipe Motorola a franchi la ligne d'arrivée Paloise en tête, en hommage à leur coéquipier, Fabio Casartelli, autre médaillé olympique, victime, la veille, d'une chute dont il ne se releva jamais. Lance termine alors ce Tour à la 36ème place, ce qui constitue désormais son meilleur classement sur cette épreuve.
 En 1999, des prélèvements sanguins laissent aussitôt apparaître une prise de corticoïdes, régularisée d'un coup d'ordonnance du médecin de l'équipe, tandis que de l'EPO y est décelé... en 2005, sans pouvoir constituer un élément à charge d'une procédure officielle. Entre temps, le faucon Texan avait déployé ses ailes sur un peloton quasiment asservi. Une fois descendu de vélo, il finit par se faire rattraper par la patrouille, la machine à tricher s'étant enraillée, sans doute à cause d'une couille dans le dopage.

jeudi 6 décembre 2012

Case #6




6 comme 6 mai 2012.

Au delà de l'alternance, l'évènement, pour moi, réside surtout dans cette image. L'impopularité de ce Président dont c'est aujourd'hui la fête pourrait presque amener la gendarmerie nationale à utiliser cet instantané comme campagne de recrutement. Ou aurait pu, l'opinion étant désormais passée à autre chose. Cet homme là avait fait de la com' son outil préféré. Parfois, c'était même de la comédie, comme ce footing qui suivit quasiment instantanément la passation de pouvoir. On imagine aisément un Sarkozy essoufflé après cette course à pieds. Six mois plus tard, c'est la sarkozie qui s'est essoufflée dans une course aux voies dont la multiplicité constitue une réelle cacophonie. Déchu au plus au niveau de l'Etat, l'homme l'est désormais au sein de son clan. Pire, après avoir tenté d'y jouer les marionnettistes, le voilà funambule, cherchant à maintenir l'équilibre entre l'agitation de ses pantins et son éminente fonction au sein d'une haute instance étatique. Ayant promu de nombreux commandeurs dans l'ordre de la Légion d'Honneur le voilà lui-même relégué au rang de Commandeur. Initialement, le grand Saint-Nicolas apportait aux enfants pains d'épices et oranges, fruits auxquels cet homme là pense peut-être tous les matins, même s'il ne se rase plus quotidiennement, parce qu'après s'être trouvé face à ce gendarme, il doit maintenant faire face aux juges, avec d'autres enjeux que son propre honneur.

mercredi 5 décembre 2012

Case #5





5 comme les 5 Oscars attribués au film "The Artist".

Ce qui est pratique avec ce film, c'est que compte tenu du nombre et de la variété de récompenses obtenues à travers la planète, j'aurais pu le caser à une autre date. Oui, mais voilà, il me fallait un 5!
J'ai déjà évoqué la réussite de ce long métrage sur ce blog, mais j'y reviens, le considérant comme un des faits marquants de l'année. Et puis j'ai l'affiche dans ma chambre, parce que l'auto-promo est gratuite ;). Qui plus est, la consécration de Jean Dujardin, est une forme de méritocratie artistique. Des "Nous C'est Nous" à cette statuette, l'artiste a franchit une kyrielle de paliers sans pour autant - semble-t-il - être devenu un "Moi C'est Moi" (Pas comme moi avec mon affiche!). Plus globalement, c'est drôle un muet qui fasse autant parler, tout comme il était agréable de voir l'industrie américaine du film battue sur son propre terrain par cette bande "d'imposteurs rigolards", dans le même ordre que la magie de la Coupe de France en foot quand le petit poucet élimine une équipe professionnelle ou alors que l'effet corrida quand c'est le taureau qui gagne! Et qui sait, peut-être qu'un jour Alexandra Lamy produira les vidéos qu'elle a faites avec son téléphone lors des remises de prix, mais là, je doute qu'elle puisse concourir à une telle distinction.

mardi 4 décembre 2012

Case #4






4 comme les 4 saisons.

Celles de Vivaldi. L'une des oeuvres les plus populaires de la musique classique, et connue de tous, parfois grâce à la publicité ou au cinéma, comme dans Intouchables, où l'Allegro de L'Estate est nettement mis en relief. Ces quatre saisons là sont inaltérables, alors que résonne en leitmotiv un autre air, devenu lui aussi un grand classique, mais des rengaines, pour sa part: "Y'a plus d'saisons, m'sieurs dames...", allusion à un dérèglement climatique tantôt agité comme un épouvantail, tantôt décrié par des politiciens se sentant allègrement pousser des ailes de scientifiques, eux mêmes partagés. Toujours est-il que l'ONU s'en préoccupe, c'est pourquoi se tient encore actuellement le "Sommet de la Terre" à ... Doha, capitale du Qatar, pays champignon ayant poussé sur des champs pétrolifères, où le million de Dollars se détient dans une poche comme j'y détenais mes images Panini dans les années 80. Ces images illustraient des footballeurs, des sportifs que le Qatar accueillera en 2022 pour une Coupe du Monde qui se déroulera dans des stades fermés et climatisés. Rien d'anormal dans cette zone géographique, puisque la capitale Emirati voisine dispose d'une station de sport d'hiver couverte depuis 2005 et que le littoral de cette fédération est orné d'archipels artificiels, dont "Palm Island". Ce sommet, qui n'accouchera même pas d'une musaraigne rachitique aurait manifestement pu (dû) se résumer à une visio-conférence, au cours de laquelle auraient pu être abordées de vraies mesures destinées à endiguer, dans l'industrie agro-alimentaire notamment, le recours à l'huile de palme. Mais surtout, pas touche à l'île palme. Ceci restera l'enseignement majeur de ce sommet, pour qu'il reste finalement très... académique.

lundi 3 décembre 2012

Case #3





3 comme le tricentenaire de la naissance de Rousseau.

Ni Waldeck, n'en déplaise à Edouard Martin, ni Stéphane, lui aussi étranger francophone, ni le douanier. La douane, Jean-Jacques, Genevois de naissance, la franchit à 16 ans pour s'installer en Savoie. Sa voie, il ne tarda pas à la trouver et gagna Paris où il put exprimer sa voix, dans le tohu-bohu de la capitale. Ses idées lui valurent d'ailleurs jusqu'à connaître la condamnation. Son oeuvre qui contribue à l'esprit des Lumières fait la part belle à la musique. De la musique et des Lumières, qui inspirèrent notamment Durkheim, Robespierre, Hegel, Kant, Levi-Strauss, Sand, et finalement peut-être aussi David Guetta, également adepte de cette association, même si la majuscule lui fait défaut. Musicien, écrivain, philosophe, la vie de J-J fut bouillonnante, sans doute trop pour lui permettre de s'occuper de ses cinq enfants, "confiés à l'assistance publique" comme le veut la tournure dite "politiquement correcte". Mais peut-être était-ce pour illustrer Emile, ou de l'éducation dans lequel il revendique la préservation des qualités naturelles de l'enfant, les siens n'étant pas, pour le coup, pollués par la socialisation familiale, à moins que ce ne fût pour étayer De l'inégalité parmi les hommes, en offrant à sa progéniture une autre condition que celle des enfants de monarques dont il dénonçait le régime. Auteur d'une réflexion déterminante dans la maturation de la démocratie, il mourut avant son éclosion, mais ses enfants auront peut-être pu la savourer... 

dimanche 2 décembre 2012

Case #2





2 comme son deuxième mandat.

2 comme cette élection qui, elle, a su départager 2 candidats. 2 comme cette réélection obtenue à deux; madame et monsieur, ensemble. Phénomène symbiotique ou communication américaine exacerbée, il n'en demeure pas moins que cette tendresse, à l'unisson, au plus haut niveau de cet Etat là, fait du bien. Parfois, elle peut-même apaiser. Euphémisme, me direz-vous, compte tenu du prix Nobel du monsieur, mais tentez d'imaginer ce cliché avec les Bush, Poutine, voire Merkel et je vous laisse égrainer la liste. Ne vous attardez toutefois pas avec Berlusconi. Et qui sait? Certains annoncent même qu'il y a là l'actuel et le futur Président des Etats-Unis d'Amérique. Dire à une femme, noire, "Mrs President Of The United States of America...", là j'avoue qu'on aurait franchi un énorme palier, loin de mon billet d'hier! En attendant, "4 more years".

samedi 1 décembre 2012

Case #1





1 comme 1er décembre.

Comme la journée mondiale de lutte contre le SIDA. Alors, bien entendu, je me fais le modeste relais de la bonne parole. "Protégez-vous", ne perdez pas de vue cette menace. En effet, bien que les soins progressent, c'est une maladie dont on ne guérit toujours pas... Comme le dit le DSK à robe de chambre léopard de la chaîne cryptée, en décrivant Francis, son plus fidèle compagnon, et par ailleurs complice de ses infidélités: "Il n'est pas mignon avec son petit bonnet?" Bref, pour en remettre une ultime couche, "Sortez couverts".

Voilà, ça, c'est fait.

Le cliché choisi pour accompagner ce billet représente une action de l'association argentine RAJAP, qui défend les droits de malades du SIDA. Cette manifestation dénonce - et illustre - un autre aspect de la pathologie, plus sournois mais sans doute aussi douloureux puisqu'il s'agit de la discrimination. Tout terrain, inaltérable au passage du temps, la discrimination est un chiendent au patrimoine génétique inoxydable, et arrosé d'eau de jouvence. Afin de lutter contre ce phénomène, la France, pays des droits de l'Homme, s'était dotée d'une haute instance chargée d'endiguer le phénomène. Créée en 2004, la HALDE fit halte en mai 2011, date de sa dissolution. Depuis, un collège spécifique et un défenseur des droits ont été investis de cette mission. Sans la même lisibilité. D'ailleurs, quelle est celle du comité interministériel aux droits des femmes, récemment dépoussiéré après 12 ans de placard? Enfin, on en parle et c'est déjà ça. Tirons-en des enseignements et ne nous taisons pas. Aujourd'hui, on arbore parfois ce petit ruban rouge. N'oublions pas tout ce qu'il implique, à l'instar d'une autre pièce de tissu, apposée aux vêtements, à une époque pas si lointaine, et taillée dans de l'étoffe jaune, en forme d'étoile...

Calendrier de l'avent







En m'inspirant de cet élan, que je baptiserais Sven, en mémoire d'un de ses congénères lyonnais ainsi prénommé, et durant la période qui nous sépare de "la Noël" tel que l'écrivait Pagnol, je publierai quotidiennement un mini billet, inspiré d'un évènement de l'année, en guise de locomotive, ballon, botte de Père Noël et autres sujets en chocolat cachés derrière chaque fenêtre. Il s'agira là d'un des rares calendriers de l'avent qui ne vous tentera pas d'ouvrir la 24ème case avant l'heure... Pour moi aussi, c'est du vécu!

mardi 6 novembre 2012

November, the 6th




J'aime bien cette date. Déjà, j'aime bien la saison. D'abord, parce qu'on est à précisément un mois de la St-Nicolas et de ses pains d'épices. Rien à voir avec le descendant du support publicitaire de la boisson d'Atlanta qui déboule moins de 3 semaines après. Ensuite, les forêts de feuillus exhibent leurs ultimes panaches, et j'y associe de nombreux événements. Ma mémoire déjantée, qui me permet notamment de me souvenir parfaitement d'une conversation tout à fait anodine (pour ne pas dire inutile), survenue lors d'une fête de village il y a 23 ans, ou encore de numéros de téléphones ou de codes de digicodes aujourd'hui obsolètes, m'amène à me remémorer des épisodes de la vie s'étant déroulés un 6 novembre. Pourquoi ? Allez savoir, n'empêche que cette date me revient souvent …


Premièrement, cette année, s'y déroule l'élection présidentielle américaine, ou plutôt devrait on dire « les » élections, compte tenu du mode de scrutin complexe qui « les » régit. Entre grands électeurs, vote populaire, vote anticipé ou vote électronique, on a de quoi s'y perdre, même pour les plus fins d'entre nous.

 

Le 6 novembre 2000, je m'envolais pour la Polynésie. Le décalage horaire faisant, ce 6 novembre là avait duré pour moi 35 heures. Comme si le temps voulait s'arrêter, et ne pas connaître ce 7 novembre 2000, et cet autre scrutin US où beaucoup s'y étaient également perdus...

Cela dit, vu la qualité du travail du jardinier du logement de fonction, je comprends mieux les montants des dépenses de campagne engagés par les prétendants.



 

Pour en finir avec les élections US, j'étais aux Etats-Unis le 06 novembre 2009. Tout juste un an après l'élection de Barack Obama, dont on y trouvait encore quelques reliques de campagne.



De ce 06 novembre 2009, je garde notamment le souvenir d'une épique soirée dans un bowling dont j'ai ramené MON mug à usage désormais matinal et quotidien.
 

 
J'en oublierais presque le drame de la base de Fort Hood au Texas, où une fusillade, survenue le jour même, fut fatale à 13 militaires et en avait blessé 30 autres.
Et moi qui me plaignais, le 06 novembre 2008, lorsqu'un problème d'évacuation d'eaux usées m'amena à improviser un prototype de toilettes sèches...




...Qui, finalement resta inusité.

Plus longtemps en arrière, le 06 novembre 1993, je fus distingué lors d'une course à pieds disputée outre-Rhin, à Steinheim Am Albuch, et qui se déroule encore maintenant en prenant pour terrain un cratère, héritage d'un bombardement d'astéroïde (toutefois pas anabolisant), lui valant ainsi le nom de Steinheimer Geologenlauf. C'était à une époque où j'envisageais un jour de prendre part au marathon de New-York. D'ailleurs, les éditions 2011 de ces deux courses se sont déroulées le 06 novembre. Et pour la course de la Grosse Pomme, il s'agit finalement de sa dernière édition...

D'ailleurs, pour synthétiser mon empathie New-Yorkaise post cyclonique, l'attente du résultat de ce scrutin US (Ultra Serré), et le chiffre 6 ; je vous laisse en musique avec Jennifer Lopez, et ce titre – Waiting for tonight – issu de son premier album « On the 6 ».


 


Et à 3 jours près, le  Berliner Mauer chutait le 06 novembre 1989 au lieu du 09. Mais j'aime bien aussi le 09 novembre...

lundi 15 octobre 2012

Un FIG et des claques


 
 
 

Non, "le FIG" n'est pas "unE frui"...
Il s'agit en fait du Festival International de Géographie dont la 23° édition vient de se dérouler à St-Dié Des Vosges, capitale du massif Vosgien et par ailleurs marraine de l'Amérique. Durant 4 jours, la sous-préfecture Vosgienne est devenue la CAPITALE MONDIALE DE LA GEOGRAPHIE. De quoi donner le tournis à toute une municipalité derrière un maire un temps candidat aux primaires socialistes à l'élection présidentielle. Mais, franchement, il faut bien reconnaître que cette ivresse peut être considérée comme légitime.

D'abord, le festival est désormais adulte, du haut de ses 22 ans, un âge digne d'une entrée dans la vie active et qui lui permet même de décentraliser certaines de ses animations qui s'organisent entre salon de la gastronomie (mon préféré), concerts, danses, conférences, cafés géographiques, longs métrages, diaporamas, expositions, émissions de radio, en direct ou en enregistrement...



 



Ensuite, les intervenants comptent en particulier des personnalités de notoriété internationale comme, notamment, cette année, Régine Deforges ou encore Jéromine Pasteur, défenseur émérite des populations amérindiennes...






Seulement, le festival semble être victime de son succès. Et c'est là que ça se complique. Le stationnement est réglementé, certaines conférences ne sont accessibles que sur réservations (toutefois, les conférences en Anglais enregistraient un taux de remplissage permettant d'y assister sans peine) et certaines projections, organisées dans des salles trop étroites, contraignent les organisateurs à refouler du monde à leur entrée. Jusque là, tout va bien, rien d'anormal, c'est un festival et il y a tellement de choses à faire ou à voir qu'on peut rapidement rebondir sur une autre animation. Et puis un festival sans festivaliers, c'est comme un blog sans lecteurs...



Non, vraiment, ce qui m'a gêné, c'est l'impunité accordée aux extra-terrestres.

Et, oui, eux sont venus stationner leur soucoupe sans vergogne, ni le moindre Euro, au cœur de la cité, là où les festivaliers ne pouvaient même pas accrocher leurs chevaux.



 






Qui plus est, ces invités peu discrets se sont amusés à sillonner la ville avec leur drôle d'allure silencieuse...







… et leurs gros yeux rouges orangés.



 
 

 

Finalement, c'est une immense déception qui m'envahit. Je m'étais rendu dans la cité de Déodat avec l'oeil (noisette, me concernant), vicieux, du voyeur, venu, comme au zoo, pour observer les aborigènes décrits par Jack Lang comme de rustres sauvages borgnes, au teint rougeaud, édentés et à l'haleine chargée.



 
 
 



A moins que ce ne fût plutôt par un imitateur de Jack Lang, une sorte de « Jack Languérin », dont les propos étaient alors perçus par les autochtones de façons diamétralement opposées. Si, pour certains, l'éclat de rire inspiré par une telle dérision était sans égal, d'autres, plus susceptibles, ou alors finalement peut-être un peu rustres quand même, étaient d'une aigreur intarissable sur le sujet « Parce qu'on passe pour des demeurés, et qu'en plus, on a déjà eu l'affaire Grégory ...»

Loin, donc, des clichés ayant motivé ma curiosité malsaine, je découvris à quel point ce festival, dans ses aspects festif, de rencontres, de découvertes, d'enseignement, pouvait-être enrichissant.

C'est d'ailleurs finalement presque d'un œil rassuré que je lus dans la presse locale que des tirs d'effarouchement venaient d'être autorisés pour se prémunir des attaques de loups, devenues récurrentes dans les parages. Finalement, tout rentrait dans l'ordre, les extra-terrestres avec leur technologie et leur science bénéficiaient de places de stationnement de choix et une espèce animale bien que protégée canalisait crainte et violence.



Ah, oui : le pays que le festival avait choisi de mettre à l'honneur et d'inviter, cette année, était la Turquie, alors trait d'union de toutes ces synergies. La Turquie dont la capitale elle-même est à la charnière de deux continents. La Turquie où le droit de vote des femmes remonte à 1929. La Turquie dont l'emblème est le croissant, ainsi devenu définitivement distinct du pain au chocolat...

 
 

mardi 9 octobre 2012

Et ainsi de Tweet...








Certes, ce 'blog à rythme n'était rien' d'autre que friche... Mais tout ça s'explique, de manière mathématique : durant ce temps, je suis devenu Twittos et cette « twittositude » chronophage m'a amené à laisser végéter ce blog. Or, en cette saison où les bogues s'ouvrent, je reviens pour tirer les marrons du feu et vous faire part de quelques blagues partagées sur le réseau social de microblogage où elles ont fait un tabac...



En effet, sans nécessairement être parti à sa recherche, j'ai découvert « l'oiseau bleu », clé du bonheur dans la pièce de théâtre éponyme, alors qu'il semble pouvoir inspirer du ressentiment chez une double ex-élue du côté de La Rochelle, et qui peut maintenant se déclarer être une femme battue. Digne d'un boulevard, d'autant qu'elle en ouvrait un à l'adversaire politique du moment, cette histoire du tweetgate m'inspira forcément, et en ces termes : « à La Rochelle, Twitter se dit désormais Twister », tant la tempête levée fut localement dévastatrice. Sa traîne n'en reste d'ailleurs pas moins douloureuse pour son instigatrice, qui ne bénéficie pas des faveurs de l'opinion. En revanche, depuis cet épisode burlesque, tout le monde sait écrire Trierweiler, alors que ce patronyme était encore récemment imprononçable pour beaucoup.




C'est en effet avec la double campagne présidentielle et législative pour support que j'ai fait mes premiers pas d'oiseau. Ma cervelle de moineau (si, si, regardez l'image en haut à droite !) a d'ailleurs mis du temps à me permettre de percevoir que le Tweet était restreint à 140 caractères, et pourtant, du caractère, j'aime en mettre ! Plus de 3 000 Tweets plus tard, si je ne me souviens plus des premiers, et encore moins du premier, je me souviens en revanche de celui que je considère comme déclencheur dans la découverte de mon angle d'attaque : « Visite de Nicolas Sarkozy à Drancy, hier. Aujourd'hui, décès de Raymond Aubrac ». De l'humour corrosif, certes. Une teinte de CharlieHebdo, probablement, au point même de flatter mon égo plus que de raison quand l'hebdomadaire satirique m'a retweeté (RT). C'était avant de l'être également par Gad Elmaleh, car Tweeter est un formidable terrain de jeux de mots, que l'actualité inspire en déversant ses événements telle une corne d'abondance.
C'est pourquoi, selon moi, l'humour y a toute sa place. Alors bien sûr, il y eut DSK, véritable mine à blagues, pas toutes 'bonnes', d'ailleurs, et sur qui tout a été dit, ou encore, pour rester dans les personnalités politiques, De Villepin, qui restant muet face aux enquêteurs pouvait être décrit ainsi : « Lors de sa garde à vue dans l'affaire Bulot, Villepin est resté fermé comme une huître ». Plus récemment, la double actualité des homonymes Armstrong me fit écrire ceci à la cantonade: « Quelle est la différence entre Lance et Neil Armstrong ? → La taille des capsules... », ou encore, adressé à Fabienne Sintès : « La mort de Neil Armstrong va faire le Buzz Aldrin ». Même la météo peut être source d'inspiration, notamment en ce 15 juillet frisquet « 8°C à Reims, nouvelle méthode champenoise pour mettre le champagne au frais... avant même la vendange ». Et bien sûr, le sport, tellement médiatisé, ne peut échapper à la patrouille, lors du championnat d'Europe des Nations avec l'équipe de France de foot, que je place au même niveau que DSK, tant le Tweet est facilité par leur stupidité « Avec le football, la France quittera l'Euro avant la Grèce », ou encore durant les Jeux Olympiques où « L'Estonien Gerd Kanter, lanceur de disque, a le dossard 1664. S'il bat le record du Monde, il entrera dans le GUINESS book ». Mais, ça bien sûr, c'était avant la taxe sur la bière, qui risque de constituer un nouveau prétexte à l'exode outre-quiévrain. A l'image de « Bernard Arnault qui entonne la marseillaise en ces termes : Wallons enfants de la Patrie... »
Ceux là ont été retwittés. Seulement, le RT a un problème inhérent, c'est que c'est un phénomène pernicieux. Déjà, c'est le propre de Twitter qui nous permet d'entrer en contacts, même réguliers, avec d'illustres Twittos. Sans toutefois n'être autre chose pour eux que des « followers » quand certains ont tendance à penser, à tort, que le réseau permet de s'affranchir d'une forme de distance. Qui plus est, lorsqu' on bénéficie d'un RT, on peut facilement se sentir flatté, soit par la qualité du Twittos qui vous retwitte, soit par le nombre de ses abonnés (Autre particularité, les deux ne sont pas forcément liés) ou encore par le nombre de Twitos jouant aux ricochets avec vos proses. Mais quand on croit avoir rédigé un Tweet d'anthologie (Tiens, d'ailleurs, un jour, j'écrirai peut-être ce livre, L'anthologie du Tweet) qui reste sans écho, on en est presque déçu... comme avec ceci : « Décentralisation du Louvre à Lens, une ville qui ne veut pas rester sur le carreau. Une expo de fusains y est attendue » ou encore « Le Pape roule en Kangoo électrique. Au Vatican, c'est la fin des soupapes ».
Chez moi, ce vague à l'âme n'est toutefois que passager, surtout avec des enfants qui, après une réflexion de ma part ou de la leur, d'ailleurs, me disent « Il faut que tu le twittes, ça !!! ». Alors comme ils m'inspirent eux aussi, je vous livre un Tweet affectif : « Mon benjamin fait sa liste de Noël. Soit, mais il demande un ours, un VRAI ! Je crois que je vais devoir lui dire, tant pis ! » et peut-être qu'il aura finalement un ballon de basket, pour jouer à ce sport dans lequel s'est illustré Larry Bird, dont le créateur de Twitter était fan, au point de choisir comme logo ce 'blue bird'...



Libre à vous de RT; ou pas, ce billet que je dédie à deux sincères « bollowers (*)» : Nath et Yibus

(*) : contraction personnelle de « blogueurs followers »