mardi 31 janvier 2012

L'oeuf et la poule (ou l'autruche)













La démarche est franche, sincère et insolite. Un collectif de militants, dont certains s'étaient déguisés en très jolis poussins, a récemment mené une opération coup de poing, ou plutôt coup de bec, au centre de Toulouse. Quasiment inédit, ce défilé de volailles, place du capitole, avait pour but de provoquer une prise de conscience sur les conditions de vie des poules pondeuses en batteries. Sorte de «chiennes de gardes pour poules» ce mouvement pourrait s'intituler «les gallines assez»!






Sous l'autorité des instances européennes, la réglementation vient pourtant de changer. Une poule de batterie qui disposait auparavant d'une surface légèrement inférieure à celle d'une feuille A4 doit désormais pouvoir s'ébattre sur un peu plus que ces 623,7 cm² symboliques, en se partageant 4.5 m² avec 59 copines, soit 750 cm² par poulette. Digne de Versailles et de sa (basse) cour! Mais pour ces défenseurs du droit des poules, il reste beaucoup à faire et les conditions de vie de ces gallinacés sont indignes. Tollé général dans le monde avicole où les producteurs refusent de se faire plumer, alors même que le SPP (syndicat de la poule pondeuse) n'a pourtant formulé aucune revendications, ni salariale, ni relative au temps de travail. La poule pond, picore des grains (un peu) et des farines enrichies aux colorants pour jaunir les jaunes, digère, dort, pond, picore... et jamais ne revendique quoi que ce soit ! La poule de batterie fait preuve d'une abnégation nourrie par l'ignorance. La poule de batterie ignore tout du mode de vie de la poule de plein air. La poule de batterie ignore jusqu'à l'existence du soleil, de la terre, de la paille, du grain bio et même de la marche et pourtant elle pond ! C'est sans doute animés de cette volonté de préserver leurs poules aux œufs d'or que certains dirigeants s'appliquent, avec force parfois, à contrôler l'information. Ainsi, si par ici certaines actualités nous agacent, c'est aussi parce que nous y avons accès. Qu'un humoriste soit censuré, c'est peu glorieux, mais au moins on en parle!
Allez, vivement le mois d'avril, pour Pâques et ses œufs...

samedi 28 janvier 2012

« Bob in paradise » …















… comme en écho au nom du blog d'une expatriée sous le chaud soleil d'Arizona et parce que le modeste blogueur que je suis tutoie le nirvana...








Comme lui, je suis agité d'une joie tumultueuse!







Il y a un mois, ce blog n'était qu'une jachère, un sombre refuge à corbeaux, un no man's land, et au fond de moi, une forme d'échec. Certes, je n'étais pas noyé par un torrent de remords quotidiens, mais c'était pour moi l'illustration d'une limite. Il me fallait admettre que je n'avais pas les compétences. J'avais pensé pouvoir faire vivre ce journal, même à un rythme modéré, mais il fallait bien faire face, il ne s'agissait plus que d'une vague idée.
Depuis, il y a eu cette brise et ce souffle nouveau. Au début, j' ai su que j'avais quelques lecteurs, forcément bienveillants, puis j'ai pu y apprécier un commentaire inaugural sympathique, et enregistrer l'inscription de mon premier membre (dont je souhaite pouvoir lire le blog en démarrage avec impatience), et en parallèle, j'ai reçu des commentaires privés. Une véritable manne d'encouragements pour moi ! Alors, certes, je ne suis pas expatrié, et n'ai donc pas de perceptions à partager, de ce point de vue là. Je ne voue pas à ce blog de fonction familiale et ne suis ni journaliste ni spécialiste en quoi que ce soit et ne peux donc pas alimenter un blog « technique ». Ainsi, le mien est basé sur mon ressenti face à toutes sortes d'actualités. Actuellement inspiré (à mon goût), j'arrive même à avoir deux billets d'avance. Purement incroyable... tout comme cette apparition matinale. Mon billet sur le partage fait l'objet d'un commentaire... Vite, vite, qui est-ce ?? Et là ce fut un choc ! Rédigé par une blogueuse émérite, ni membre de la famille, ni d'un cercle d'amis... et de surcroît, le message est encourageant. Pour l'apprenti blogueur que je suis, je perçois cette bonne critique comme une forme de cooptation. Il me fallait donc remercier cette lectrice, mais la case commentaire était vraiment trop petite pour me permettre d'y exprimer toute ma reconnaissance! Vous la trouverez donc désormais dans ma blogroll, avant qu'elle ne range le sien dans un carton...

mercredi 25 janvier 2012

Peer to peer




















C'est indéniablement un thème d'actualité. Jugé inconvenant, le partage tel que le concevait le fondateur d'un célèbre site internet a récemment été remis en question, le partage des dividendes générés par les opérations boursières est devenu un serpent de mer, tandis que le partage du temps de travail alimente les débats politiques actuels quand se développe l'autopartage. Soit. Le partage qui m'intéresse aujourd'hui nous provient du Canada.

Après le piano à quatre mains une bande de joyeux Nord-américains talentueux a inventé avec goût la guitare à trente huit doigts! (si, si, j'ai compté)






En ces temps de crises, c'est une illustration harmonieuse de la notion de partage des richesses !


Ici, quelques exemples désordonnés,

1) de mes partages préférés :

- une cérémonie de sortie de promo,
- l'émerveillement devant l'original de Guernica,
- la finale 2006 de la Coupe de la Ligue,
- U2 au Stade de France (avec un autre blogueur adoré, bien qu'à son tour, en veille sur ce point),
- Une tranche de vie U.S.,
- L'auberge Espagnole, le film,
- Un lever de soleil hivernal sur les crêtes,
- l'observation atmosphérique de résidus spatiaux,
- d'interminables conversations...

2) de mes partages rêvés :

- une rando pieds nus au Hohneck,
- les 100 km de Millau,
- un café avec Umberto Pelizzari,
- un repas avec Eric Cantona (dont le sosie joue de la guitare à 38 doigts),
- un séjour calédonien avec des proches,
- le premier rang de la loterie avec tout un tas de gens,
- mon blog avec des lecteurs...

jeudi 19 janvier 2012

Chaussons aux (bonnes) poires


Alors là, c'est véritablement un idéal de vie qui vient de ma parvenir! Une véritable révélation ! Je conversais récemment sur les hausses, connues et à venir, des prix des énergies, me conduisant à la conclusion qu'un pull pouvait compenser une température ambiante moindre d'un ou deux degrés. Non, ce n'est pas une illusion, moi qui ne porte jamais de pull même à carnaval, car ça tient trop chaud, j'assume cette annonce... Alors même que je débattais donc sur ce point, je viens de découvrir un produit dont jamais je n'aurais pu soupçonner l'existence : les « hot booties ». Tel le doryphore, cette nouveauté provient directement d'outre Atlantique et est largement vantée dans une séquence vidéo à vous couper le souffle !





Jusqu'à présent, j'érigeais la bonne vieille charentaise franchouillarde (pour éviter toute méprise, je ne parle là que de la pantoufle) comme un épouvantail, un véritable coupe-faim de vie. Je la trouvais archaïque, d'un autre temps. Le lifting américain qui lui est ici proposé rompt ce clivage avec la modernité. Vous prenez vos hot booties, les placez 60 secondes au micro-ondes (euh, à la casserole, est-ce possible ? Parce que je n'ai pas de micro-ondes...) et vous n'avez plus qu'à les chausser pour une diffusion de chaleur garantie durant 60 minutes. Chauds les petons, chauds ! Vous n'avez plus qu'à vous affaler dans votre canapé devant un bon « soap » (une soupe chaude, en somme), couvrir vos petites gambettes d'un petit plaid en polaire et vous voilà au Nirvana ! Sauf que pour moi, et bien, ce n'est pas le pied, mais j'imagine tout de même les déclinaisons possibles de ce type de produit. Voici une liste, non exhaustive :

- le crayon chauffant pour les contractuelles,
- la craie chauffante pour les enseignants,
- le volant chauffant pour les routiers,
- le téléphone chauffant pour les télésecrétaires (des fois même avec un téléphone classique, ça nous chauffe l'oreille!),
- la télécommande chauffante pour les rois du zapping,
- les chaussures de ski chauffantes pour les skieurs,
- les sondages chauffants pour les personnalités politiques,
- les baptistères chauffants pour les nouveaux nés catholiques (pour ne plus qu'ils nous cassent les oreilles en braillant à la moindre goutte d'eau reçue lors de leur baptême)

Et je m'arrête là parce que pour le coup, c'est le blog qui va chauffer! Allez, je dédie ce billet à un pilote de parapente de l'autre versant et dont la sellette n'est certainement pas chauffée, puisqu'il n'a même pas de canapé chez lui !

Tschüss.

mardi 17 janvier 2012

In bed with … God !




Pour ce premier billet « de fond », j'aurais pu aborder la joyeuse «restauration culinaire» (sans pléonasme, SVP) célébrée goulûment à l'occasion de l'Epiphanie. C'était sans compter sur la réactivité normale de Yibus, mon serial blogeur préféré. J'aurais alors pu longuement m'inspirer de 2011, année de chute de monarques en tous genres et assimilés, ainsi que de dirigeants aux comportements quasi monarchiques, et en cette période de résolutions, j'aurais pu, pour 2012, rêver à d'autres révolutions. Il n'en sera rien.

Non, j'ai finalement décidé de vous emmener à... l'église ! En effet, le nouvelobs.com rapporte le projet du pasteur Ed Young qui souhaite installer un lit sur le toit de son église aux Etats-Unis.

Bien sûr, il ne s'agit pas de positionner une couverture sur la couverture, non, il souhaite y passer 24 heures, en compagnie de son épouse Lisa. Le jeune religieux aux dents blanches, qui conjugue indifféremment les verbes communier et communiquer, se met en scène sur une vidéo où il apparaît aux côtés de sa compagne devant l'église en arrière plan.





Le religieux ne tourne pas autour du pot :« It's time to bring the bed back in church and god back in the bed », avant d'ajouter qu'il trouve ça très excitant. Evidemment, la traduction française gomme tout risque de quiproquo. Ed parlait bien de Dieu, rien d'autre, même s'il indique que durant les 24 heures qu'il y passera avec Lisa, ils dormiront et y feront bien d'autres choses. Comme nous sommes en pleine culture US et que l'histoire est « to be continued », Ed prend congé, sans omettre, bien entendu, de donner le nom de son site internet par le biais duquel cette «sexperiment » pourra être suivie. J'ai donc voulu en savoir plus, et j'ai tapé sexperiment dans mon moteur de recherche. Sauf que ce petit coquin de Ed avait oublié de faire apparaître l'incrustation du nom de son site qui s'intitule en fait « thesexperiment ». A défaut de choeur, j'y ai donc vu des cœurs croisés, avant de me réorienter. Et là, quelle ne fut pas ma déception, en constatant que la Fellowship Church qu'habite le couple pour ce double tour de cadran, est une bâtisse moderne, recouverte d'un toit en terrasse... Moi qui imaginais le plumard sur la pente du toit protégeant la nef, je restais sur ma faim... Dans la contrée hostile où je vis, aucun prêcheur n'aurait pu concevoir ce type de projet, même si une église du secteur dispose d'un pan de toit photovoltaïque, de manière à produire de l'énergie là où Ed en dépense.
Enfin, n'oublions pas qu'avant tout, il s'agit d'une histoire de culte....

dimanche 15 janvier 2012

Teasing


Me revoilà furtivement pour annoncer le prochain billet. Il sera publié mardi soir. Je dois d'abord prendre une photo pour pouvoir l'illustrer.
Mais si je veux être lu, il faut bien savoir susciter l'intérêt de mes chers lecteurs...
Bien à vous, et à mardi pour les plus curieux...

Eyjafjallajökull


A vos souhaits!

Ou plus précisément, Eyjafjöll.
Mais si, souvenez-vous: printemps 2010, le panache de cendres provenant de ce volcan paralyse l'Atlantique Nord (en l'ocurence, on peut dire que le sujet "traite de la désorganisation de l'Atlantique Nord"). Patatras, New York, où il est plus facile de se rendre que d'aller à Guéret depuis ma région frontalière, redevient ce port lointain qu'on atteignait après plusieurs jours de mer... Nous étions privés de ce progrès que l'on ne savoure pas lorsqu'on en profite normalement. Les choses sont depuis rentrées dans l'ordre.
J'ai personnellement connu un phénomène "Eyjafjöll". L'ordinateur me servant à alimenter ce blog presque mort-né étant lui aussi entré en éruption, il m'était devenu techniquement impossible d'y brancher des perfusions... Ajoutons là dessus, en parallèle, non pas une éruption, mais une irruption provoquant un sérieux tumulte, et pour rester dans l'image géologique, s'il n'était pas pour autant d'ampleur sismique, disons de l'ordre du geyser tout de même, et me voilà devenu muet. Là aussi les choses sont rentrées dans un certain ordre. D'abord le problème technique a été résolu, pour le reste, disons que j'ai retrouvé la voix. Et l'ouïe! J'avais bien perçu les remarques lointaines faisant allusion à ce blog que j'aurais pu dédier au néant, de la part de lecteurs légitimement exigeants qui ne s'attardent que sur des blogs empreints de régularité. Bien qu'enregistrées, ces analyses n'ont toutefois pas provoqué de sursaut de ma part, jusqu'à ce que, récemment, comme en écho, un murmure se glisse à mon oreille: "Tu devrais écrire un blog..."
Alors voilà, je reprends le clavier, recherche le mot de passe forcément égaré, reprends possession des lieux, retire les draps qui recouvrent les meubles, ouvre les volets et laisse la lumière inonder la pièce.
Maintenant il me faut retrouver un angle d'attaque, LE sujet parmi ceux qui nous entourent, comme des évidences, sans oublier que j'aime aussi m'intéresser à ce qui n'intéresse pas les foules. Esprit de contradiction, quand tu nous tiens...
Merci, cher murmure!