lundi 15 mars 2010

Olympisme

Et oui, c'est parti pour une nouvelle olympiade! Chic alors!
Ce qui est bien avec les jeux olympiques, c'est que les chaînes de télévision diffusent des sports qu'elles ne diffuseront plus d'ici 4 ans. Cet hiver, on a ainsi pu voir du curling, du hockey sur glace, du bobsleigh, de la luge (ça malheureusement, on a même trop vu certaines images), du ski cross, et son dérivé, le snowboard cross, du ski acrobatique, des bosses, du saut à ski, du ski de fond, donc du combiné nordique, et du biathlon - sous toutes les distances, etc....
On a aussi pu constater le zéro pointé du ski alpin français, qui constitue pourtant la vitrine, que dis-je, l'élite des sports d'hiver. Les prometteuses manches de coupe du Monde laissaient présager une moisson de breloques par nos descendeurs. Le battage médiatique en amont et durant les jeux était conséquent. Celui qui suivit la clôture fut démesuré. Si Raymond Domenech avait été le DTN de cette équipe olympique, je vous laisse imaginer l'ampleur de la fronde médiatique.
En fait, je préfère plutôt vous laisser essayer d'imaginer l'état d'esprit des compétiteurs qui s'affrontent en ces moments sur les pentes des Jeux Paralympiques qui viennent de s'ouvrir à Vancouver, dans des stades où résonnent encore les clameurs du public venu en surnombre assister à la grande fête du sport business d'hiver. Pensons à ces sportifs, accidentés de la vie, dont la force de caractère et l'enthousiasme les amènent à se surpasser une fois de plus, à l'occasion de compétitions sous-médiatisées, ignorées des sponsors et du grand public. A cette heure, la France n'a toujours pas ouvert son compteur au tableau des médailles. En quelques sortes, nos athlètes paralympiques font aussi bien que nos skieurs alpins "valides". Ou alors, ils font même mieux, puisqu'invalides! En tous cas, ils forcent le respect, bien plus que des Liseroux, Jacquemod ou autres stars de ce grand théâtre blanc. Et à l'image des ces athlètes de haut niveau, d'autres sports comptent une foule de sportifs méritants, qui conjuguent boulot, famille, entraînements, course aux sponsors et qui n'ont pas la part qu'ils méritent dans l'information sportive. A tous ces gens, je dis bravo. Et si vous avez entendu s'élever des doutes sur la persistance de l'esprit olympique, et bien ces gens là vous le prouvent, l'esprit olympique existe bel et bien. Cela dit, il ne faut pas se tromper de quinzaine!
A oui, j'oubliais, si vous ne disposez pas de bouquet hyper optionnel pour votre faisceau télé, ne cherchez pas, vous ne les verrez pas...

5 commentaires:

  1. Cher Bob,
    Merci de l'info sur cette seconde quinzaine du blanc (dont je n'ai aucune nouvelle d'aucune sorte dans les quotidiens américains).
    Un peu de poil à gratter ; merci de m'expliquer en quoi un invalide athlète de haut niveau force bien plus le respect qu'un valide. A cause de son invalidité ? Mouais... N'ai pas fait trop de philo mais suis pas convaincu (et ne pense pas que les invalides, pas ceux de Paris, les autres, le soient davantage... question de dignité, refus de commisération ? P'têtre bien).
    Quoiqu'il en soit, bye.

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  2. Yibus,
    l'invalidité de ces sportifs de très haut niveau (je me souviens avoir pris le départ de courses à pieds aux côtés de coureurs invalides dont je n'ai vu que le dos durant l'épreuve avant de les revoir déjà douchés lors de mon arrivée) c'est l'anonymat. Pour avoir un peu pratiqué différents sports, il me semble plus facile de se rendre à l'entraînement entouré d'un staff, disposant de moyens, en sachant que tes performances de la veille sont reconnues et commentées plutôt que lorsque tu t'entraînes seul, après une journée de boulot et que quelque soient tes progrès, seul ton quotidien régional t'offrira un entrefilet. C'est là que je dis que ces gens là forcent le respect, au même titre d'ailleurs que les VTTistes amateurs qui passent tous les jours devant chez moi, y compris par très très mauvais temps et qui payent de leurs deniers leurs déplacements pour participer aux différentes compétitions. Mais c'est vrai aussi que certains dimanches matins, au Camp des loges, certains préféreraient connaître cet anonymat...
    Bye bye.

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  3. Oups, désolé pour le quelque soit :-(

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  4. D'accord avec toi. Je comprends mieux. Thanks et bye.

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  5. Un excellent article sur ce sujet tiré d'un très bon blog sur la psychologie des sportifs.

    http://sportmental.blog.lemonde.fr/2010/03/13/jeux-paralympiques-de-vancouver-ces-femmes-et-ces-hommes-ont-tant-a-nous-apprendre/

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