jeudi 19 avril 2012

Vol de voiture








« Papa, Papa, j'ai vu une voiture voler ! »

«Non, fiston, tu sais que dans ce cas, tu utilises BATTRE ou BATTU. J'ai vu une voiture BATTRE ou j'ai vu une voiture BATTUE ? BATTUE, on est bien d'accord, donc tu as vu une voiture volée. Quoi ? Une voiture volée, vite, appelons la Police ! On l'a fait lors du précédent billet, il suffit d'appuyer sur la touche Bis du téléphone ! » NDLR : première transition.

« Mais non, Papa, calme-toi, j'ai vraiment vu une voiture voler, voler dans le ciel !! »

« Toi tu as encore regardé Retour vers le futur !»






« Non Papa, ça c'était le rêve de TA génération ! Regarde plutôt la réalité de MA génération ! »





D'accord, il a raison mon gamin, nous on rêvait de la déclinaison en série de cette DeLorean volante bricolée par un savant fou dans un garage. Et ça nous semblait improbable. Du coup, tous les fantasmes étaient permis, et chacun y voyait des qualités et des avantages.

Développée par la société Terrafugia, la Transition (sic), bien nommée, à l'instar du Concorde, dont on ne lui souhaitera pas le même destin, est la première voiture volante homologuée, et elle vole dans les remous du Spirit Of Saint-Louis, puisque comme l'aéronef de Lindbergh, elle nous provient de la côte Est des Etats-Unis.

Dois-je le laisser rêver, le fiston, à ce que cette innovation peut inspirer, ou vais-je relativiser cette avancée technologique, quitte à jouer le rabat-joie ? Soit, comme pour certains personnage mythiques qui enchantent l'imaginaire enfantin, je préfère le laisser rêver et coucher ici mes réflexions sur le sujet.

Mi-voiture, mi-avion, l'engin se gare n'importe où ou presque, grâce notamment à ses ailes rabattables qui lui assurent un encombrement minimal. A ce titre, libre à vous d'aller faire vos courses dans votre hypermarché préféré au volant/manche de votre Transition. Vous vous stationnerez alors normalement sur le parking. Premier avantage. Au moment de sortir du commerce, vous n'aurez aucune peine à retrouver votre « drone » de voiture, que vous ne confondrez alors avec aucune autre ! Deuxième avantage.

Vous pourrez en profiter pour passer à la station refaire le plein de carburants, puisque votre fidèle destrier consomme 6,7 litres/100 km en mode automobile. Consommation correcte en cette période de flambée des prix, sauf que vous plafonnez à 55 km/h, loin des 88 mph du Doc. En revanche, en mode aéronef, c'est sensiblement plus : 18,9 litres/heure, mais l'allure est plus rapide : Vitesse maxi de 185 km/h pour une vitesse de croisière de 172 km/h et une autonomie de 787 km. Les spécialistes de l'aéronautique apprécieront, mais pour cela, il faut une piste d'envol suffisante pour permettre la course d'envol de 762 mètres que nécessite notre Transition.

Voilà toutefois des caractéristiques qui douchent mes velléités resquilleuses. Et oui, je m'étais dit que sur l'autoroute, il suffisait de décoller juste avant le péage, mais prendre l'autoroute à 55km/h, c'est délicat. Et à bord d'une telle machine, pas besoin d'autoroute, on roule à l'azimut ! Strasbourg - Biarritz sans avoir à contourner le Massif Central ! Marseille – Ajaccio et Paris – Londres sans se soucier ni du ferry, ni du tunnel !

La liberté absolue, plus besoin de tenir compte des recommandations de Bison Futé. Toutefois, les pouvoirs publics auront à cœur de veiller à ce que, au titre d'un fort engouement, le trafic auto-aérien ne soit pas saturé. Un organisme apparenté à l'astucieux bovidé ruminant d' Amérique du Nord pourrait alors voir le jour. On pourrait ainsi le baptiser Aigle Malin... Cela dit, à 279 000 Dollars la machine (hors options), Aigle Malin peut encore rester au repos dans son aire !

Et d'aire de repos, il n'est nullement besoin à bord de votre « voituronef », puisque si vous voulez faire une pose pique-nique au cours du trajet, aucun problème, il vous suffit de repérer, un pré qui vous intéresse, et hop, atterrissage ! En plus vous pourrez profiter de l'ombre des ailes ! Evidemment, il y a une condition. Vous ne partirez pas en famille, votre véhicule étant biplace, et le coffre à bagage étant forcément réduit, même en mode automobile où vous ne pourrez pas envisager d'y attacher une remorque !


Quoi qu'il en soit, grâce à cette innovation, le rêve d'Icare est désormais presque à portée de bourse. Souhaitons lui bon vent ! On connaissait déjà d'autres types de moyens de transports mixtes, avec plus ou moins de succès, d'ailleurs.


Il y avait les véhicules amphibies, dont certains, après une retraite militaire, ont trouvé une vocation touristique :


D'autres ayant entendu parler d'hydravions, ont voulu les imiter :


On notera ici que les ailes peuvent avoir une autre vocation que celle d'ombrage !


Et en cette période de centenaire, je ne peux résister à la tentation d'évoquer ce navire, qui, sous l'empire de l'ivresse des profondeurs, a voulu, mal lui en a pris, se comporter en sous-marin...

Saurez-vous trouver le point commun de ces trois exemples???

A vous de jouer!

4 commentaires:

  1. Nom de Zeus!!!!
    La transition manche / volant (ou inversement) doit quand même être le moment délicat du pilotage...
    La première pensée qui m'est venue en voyant cette flyingcar était la possibilité d'éviter les bouchons plutôt que de resquiller aux péages... Mais il faudrait pour ça que les bouchons soient annoncés suffisamment en avance, et dans une portion de ligne droite!

    Quant au point commun, il ressemble à une grosse pomme si je ne me trompe? Lieu d'évolution du premier véhicule, point de départ du 2e et destination initialement prévue du 3e... j'ai bon?

    Sinon, j'ai trouvé un site qui reste dans la thématique "voitures volantes et accord du participe passé", qui est surtout intéressant pour les photos historiques :

    http://greencars.atspace.com/histoire_flyingcars.htm

    Glop glop!

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  2. Fichtre, diantre, crénom! Evidemment que tu as trouvé. Et dans l'ordre en plus. Je n'en doutais pas, mais dès le premier commentaire, voilà qui tue définitivement l'intérêt du vote, heu pardon, du jeu!

    Du coup, nouvelle question MAIS TU N'AS PLUS LE DROIT DE JOUER! Quel autre élément ici narré ce rapporte à la big apple?

    Quant au trait resquilleur, c'est mon côté bad boy... resquiller, n'est-ce pas une forme de... vol?
    BiZ!

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  3. Euh... Le vert, le vert du texte des commentaires ??? Comme dans "le vert est dans la big apple" ?

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  4. Oh! Celui là il vient de lojn, et est d'autant plus beau! Surtout qu'en ce moment les verts sont rares! La faute à un sérieux revers.

    Et bien je valide cette réponse, même si ce n'était pas celle que j'attendais!

    Le jeu continue, donc!
    Biz

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