jeudi 29 mars 2012

Mam'zelle Angèle

Me revoilou !


J'étais en immersion pour une enquête afin d'étayer ce blog !

Enquêter, j'aime bien, je me sens surpuissant et me prends pour OSS117 !

S'il m'arrive parfois de le faire, cette fois, tout est parti de la circulaire, signée du premier ministre en date du 20 février 2012.

Révolution pour le féminisme, le terme « Mademoiselle » est dorénavant obsolète ! Comment vont réagir celles qui défendent becs et ongles vernis « leur » mademoiselle ?

« Madame ou mademoiselle ? - Ah non, Mademoiselle, et j'y tiens! »

J'ai connu une demoiselle aux fonctions éminemment respectables qui demandait, dans le cadre professionnel, à ce qu'on l'appelât Madame, probablement pour ne point remettre en cause sa légitimité. J'ai donc voulu savoir ce que pouvaient en penser d'illustres jeunes filles dont le célibat constitue encore aujourd'hui un label. La voiture sitôt chargée, cap à l'ouest, direction la Charente-Maritime et Rochefort, car je ne suis pas du genre à faire dans la Demy mesure ! Et quitte à me confier, permettez moi de vous avouer, dans un murmure, que le fait de partir à la poursuite de demoiselles avait un parfum de légèreté me ramenant 20 ans en arrière !

Comme le soleil du Roy qui a développé le port de Rochefort, je me suis levé à l'Est et après avoir traversé la France, je me suis couché à l'Ouest, mais avant cela, j'ai préparé mon périple et me suis documenté. Je me suis même imprégné de la culture océanique et pour parfaire cette mise dans l'ambiance, j'ai traversé le Trocadéro pour visiter le musée de la Marine. J'y ai vu ce tableau de Joseph Vernet, peint en 1762.





Sorte de "Pola"de l'époque, car une fois sur place, même si le bateau avait levé l'ancre, j'y ai aussitôt reconnu les corderies royales:







Pour procéder avec méthode, j'ai voulu débuter ma quête des deux jeunes filles par le port, pensant qu'un marin pourrait bien me renseigner. Avouons le, c'eût été le pompon ! Mais de marin, à l'arsenal, il n'y a point!


J'ai tout de même pu rencontrer une noble et élégante demoiselle en pleine cure de jouvence !



L'Hermione du Marquis de Lafayette, cette somptueuse frégate Made in France (par opposition aux frégates made in Taïwan) retrouvera-t-elle toute sa superbe ? Même si d'être à Rochefort fait dire qu'elle y est bien Loti, on peut en douter. Oh, non pas que ses fervents artisans ne disposent pas de l'art nécessaire, mais à cause d'un autre arsenal, législatif, cette fois. La Loi sur la laïcité aura-t-elle raison de ses voiles ? Vaste débat, qui finalement, ne me permet toujours pas de retrouver la trace de Delphine et Solange.

Je me suis donc rendu sur les lieux du début du film. Le pont transbordeur, monument historique permettant encore, aux beaux-jours, de franchir l'estuaire de la Charente.


Toujours personne malgré cette mélodie qui tourne en boucle dans mon esprit au point d'en devenir une ritournelle :


Bien sûr, on pouvait s'attendre à un autre air! (C'est à cause de mon esprit de contradiction!)

J'ai poursuivi ma quête en errant sur les rives charentaises, sans lien avec la pantoufle déjà honorée dans un précédent billet de ce blog. J'y ai vu deux carrelets abandonnés et me suis dit que c'étaient peut-être les leurs...


Les espérant en ville, je me suis mis à la parcourir, et m'y suis orienté sans peine !


Bien qu'ayant « quadrillé la zone », point de sœurs Garnier en vue.


A l'image de la Base Aéro-Navale locale, j'ai craint qu'elles ne se soient envolées...


J'ai donc voulu élargir mes recherches, et j'ai pensé que ces deux princesses pouvaient se trouver à Marennes, enfer des journalistes, à en juger par les coquilles qu'on y décèle.


J'ai poursuivi ma route jusqu'à Oléron en pensant m'échouer sur la plage de Boyardville. Et dans le bourg, j'y ai vu une demoiselle de bonne augure, même si elle ne fait pas tout !



En observant le fort de l'inutile, tel qu'il fut baptisé au terme des 53 ans qu'a nécessité sa construction, j'ai cru les voir toutes les deux sortir de l'eau et courir vers la plage !!

J'étais en train de devenir marin, et commençais à voir des sirènes, il était alors temps de me reprendre, et de regagner mes sapinières.


N'ayant pu rencontrer mes deux chanteuses, j'étais fort marri. Je devais bien admettre l'échec de cette enquête. Arrivé en me prenant pour un agent secret séducteur, je devais bien me résigner face à mon incompétence. Je suis alors reparti en Pineau simple flic...

4 commentaires:

  1. Ce billet est un régal...

    mais comment vont faire les dames de la comédie-Française, celles que l'on appelle Mademoiselle ?..
    A bientôt sur mon nouveau blog peut-être ?

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  2. @ Nath: 1/d'abord merci pour cette fidélité et tes agréables commentaires!
    2/ Ces comédiennes du palais Royal resteront peut-être les dernières Demoiselles, un peu comme les Messieurs des brigades étoilées. J'aime assez le décalage de cette révérence désuète avec l'impolitesse ambiante!

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  3. Puisse suggérer à l'auteur le titre de la pièce de Strindberg "Mademoiselle Julie"? Suis trop jeune pour les réfs au Petit Rapporteur..
    En tant que fan de Deneuve, de Dorléac et de Demy, j'apprécie ce billet do sol ré mi

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  4. @ Julie: Désolé pour le titre! Effectivement, c'eût été adapté également, mais pour confesser quelque chose d'à peine croyable, si tu es trop jeune pour le petit rapporteur, je le suis moi-même pour Strindberg!!!

    Fan de Deneuvre??? Je ne me l'explique pas, même si je le respecte...

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