vendredi 15 mars 2013

Habemus pampa!






Non, je ne suis atteint de dyslexie. C'est bien l'Argentine qui est sur le devant de la scène, ce pays qui se termine par une "Terre de feu". Pas étonnant qu'il soit donc question de fumées. 
Noire comme lors de la dictature ou de la plus récente crise économique, doublée d'une crise politique qui vit, en 10 jours, 4 présidents se succéder, sorte de quarteron de la décadence financière.
Blanche comme lors de ses victoires en Coupe du Monde de fùtbol, l'autre religion locale, après, voire avant, le catholicisme. Victoires latines décrochées à Buenos Aires puis Mexico, sous la houlette d'un homme aidé par la main de Dieu. Déjà.
Blanche comme l'élection du premier Pape non européen. Autre victoire latine. Ainsi, la boucle est bouclée. L'Argentine avait déjà un Messi (qui lui a les pieds de Dieu), elle a désormais un Pape dont l'annonce du nom a, elle, laissé un blanc au sein d'une foule benoîtement massée sous le balcon et comme anesthésiée en découvrant qui allait remplacer Benoît, celui qui ne voulait pas d'agonie publique. 
Benoît, ce Pape paradoxal, qui, ne se sentant plus la force d'être missionnaire, en devint démissionnaire. Peut-être grâce à ces cortèges de fidèles, venus, des jours durant, saluer la dépouille de son prédécesseur. Allez savoir, le souvenir de ces images l'a-t-il peut-être dissuadé de se demander comment réagirait le clergé sur sa tombe? C'est ainsi qu'après avoir papoté, les cardinaux, en nombre, désignèrent François. Election qu'ils arrosèrent peut-être avec du crémant (XV), afin de remplacer le champagne, le luxe n'étant plus de mise. Entre crise économique mondiale et plus bas taux de fécondité au Monde (et à la Ville), on peut comprendre cette prise de conscience vaticane. 
Du coup, après avoir rangé le Pape Allemand,  il en est de même avec la grosse berline, et c'est un mini-bus qui est devenu véhicule du Saint-Siège. Peut-être parce qu'il en a plusieurs.
Dans cette Histoire, où est la France? Pas sur le pont (Saint-Bénézet), à voir la faible assistance présente sur le Perón de Notre Dame de Paris, presque moindre que devant le théâtre du rond-point il y a quelques temps. A la croisée des chemins, cette religion aurait pu tendre la main au seul autre Etat ayant abrité la Papauté, en choisissant un véhicule entre la berline et le minibus, comme une Renault Cénique.
Certains voient dans cette élection la transition avant celle d'un Pape noir. Et pourquoi pas un Président américain noir, aussi? Je Paray que ce serait un évènement... monial!


En attendant, le nouveau Pape, à 76 ans, et n'ayant plus qu'un poumon, aspire à donner une nouveau souffle à sa religion. Il évitera peut-être tout juste la crise de foi....

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