mercredi 6 février 2013

Journée sans







C'était la journée sans portable.

J'ai échoué. Très tôt, même, puisque je me suis réveillé à 06 heures, grâce à l'objet du jour. Puis, dès la première heure de mon activité, la sonnerie de mon téléphone professionnel retentissait. Une énième fois, je prenais conscience de l'intérêt d'en changer. De boulot, et accessoirement de sonnerie. A 08 heures, mon échec était donc lui aussi retentissant. Mais je n'étais qu'aux prémices d'une journée attaché à mes téléphones. Des téléphones sans fil plus tenaces qu'un fil  la patte. Doté de ces appareils, je m'affranchis du port d'une montre, et ainsi du timbre de sa sonnerie marquant chaque changement d'heure. Mais voilà, pour savoir où j'en étais de l'écoulement du temps, je pris donc en main mon téléphone où on me faisait part d'un autre temps puisque j'y avais reçu une image de neige. Pour ne pas être en reste, je photographiai à mon tour un cliché enneigé, pour riposter, et ce à l'aide de mon téléphone que j'utilisais ensuite pour identifier une musique que l'autoradio ne présentait pas. Comme j'étais en voiture, j'aurais pu utiliser mon smartphone pour m'aider à trouver ma route, mais je connaissais l'itinéraire... Ouf!  En fin de compte, je n'ai même pas le sentiment d'avoir utiliser abusivement cet appareil, que j'aurais pu aussi utiliser, spécifiquement aujourd'hui, pour consulter les sites internet des journaux nationaux introuvables en kiosques. Pour tout vous dire, je n'en ai pas eu le temps. En revanche, d'autres ont eu le temps de me casser les pieds, par téléphone, notamment. Alors finalement, plutôt qu'une journée sans portable, ne ferait-on pas mieux d'instaurer des journées sans "casse-pieds"? Il y a quelques jours, était abrogée la loi interdisant aux femmes de porter le pantalon, en dehors de la pratique de l'équitation. Toutes ces dames, après des années d'illégalité, pouvaient alors, aujourd'hui, déambuler en pantalon en toute impunité, avec dans la poche un téléphone cellulaire. Pourquoi donc les priver de cette liberté, aussi tôt après la libération de la jupe?
Sans doute parce qu'il s'agit d'une vrai pantalonnade.

Bon, je vais twitter la parution de ce nouveau billet. Avec mon portable.

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